Le grand 30. Celui qui fait peur parce qu’on croit que c’est l’âge auquel la vie s’arrête un peu, ou prend en tout cas un tournant drastique qui nous oblige à prendre tout en main.

C’est comme ça que je voyais les choses avant de les avoir à mon tour. Et pourtant, tout est tellement différent de ce que j’ai longtemps cru.

Ce mois-ci, j’ai eu 30 ans. Je parle d’enfants et de maisons avec mes amies, et le soir je m’affale dans le canapé pour manger devant la télé (en me préparant mentalement à devoir dire à mes futurs enfants que ça ne se fait pas).

J’ai 30 ans. J’ai trouvé ce que je voulais faire dans la vie mais je suis toujours à la recherche de ce que j’ai envie de faire pour gagner de l’argent.

J’ai 30 ans. Je ferme les yeux et bouche mes oreilles quand j’ai peur. Je considère que les peluches ont une âme et des sentiments.

J’ai 30 ans. Je fais mes comptes personnels pour gérer au mieux mon argent, mais quand on dit qu’avoir 30 ans c’est mieux que 20 parce qu’au moins on a un compte en banque plus fourni, je regarde le mien et je me dis que j’ai dû me perdre quelque part en chemin.

J’ai 30 ans. J’adore me balader dans les rayons de supermarché à la recherche d’une inspiration pour cuisiner. Quand j’achète quelque chose je pense à l’endroit où je vais le stocker et l’un de mes meilleurs achats ces derniers mois, ce sont des casseroles avec poignée amovible qui me rendent heureuse dès que je les vois (ça rend le rangement bien plus facile, vous comprenez).

J’ai 30 ans. Quand je marche sur un trottoir bicolore, je me retrouve souvent à essayer de marcher seulement sur une seule couleur. Je demande de l’aide à mes parents pour les impôts. Je commande toujours un verre de soda au resto.

J’ai 30 ans. Les taches m’effraient tellement qu’elles m’obsèdent mais d’autres choses, que je pensais pourtant voir changer en devenant adulte, sont restées les mêmes. J’aime autant le sucre que quand j’avais 10 ans et avoir envie de manger du poisson est une idée qui me parait aussi extraterrestre qu’il y a 20 ans.

J’ai 30 ans. Avant de prendre une grande décision, j’en parle toujours à mes parents. Malgré mon amour des talons, je me déplace en baskets la majeure partie du temps.

J’ai 30 ans. Il m’arrive souvent de voir des meubles ou des idées déco et dire “oui c’est joli mais t’imagines la poussière que ça doit prendre un truc comme ça ?”. Et, quand je me retrouve à nettoyer tout mon appartement avant de recevoir des gens, je pense au regard dubitatif que je lançais à ma maman quand je la voyais faire pareil il y a 15 ans.

J’ai 30 ans. J’utilise des expressions qui ne font apparemment plus partie du langage courant (sérieusement c’est quand qu’on a arrêté de dire “ça déchire” ?) et mon frère de 20 ans dit parfois des mots que je n’avais jamais entendu avant.

J’ai 30 ans. Contrairement à ce que je pensais quand j’avais 10 ans, sur mes tartines la confiture n’a toujours pas remplacé le Nutella. Et je ne comprends pas ceux qui disent que le brunch c’est un truc de vieux parce que moi personnellement j’adore ça.

J’ai 30 ans. Je commence doucement à rêver d’avoir un enfant, puis je prends peur en pensant à toutes les responsabilités qui viennent avec les enfants en bas âge. Quand je suis seule chez moi pour manger le soir, je me régale souvent avec un simple bol de céréales ou des pâtes au beurre avec une grosse dose de fromage.

Bref, j’ai 30 ans. Il y a des moments où je me sens comme une enfant dans un corps qui ment. Et d’autres où je me rends compte que je n’en suis pas si loin mentalement.

Mais une chose est sûre, c’est qu’en 3×10 ans, on a quand même le temps d’apprendre beaucoup de choses.

Voici 30 choses que j’ai apprises en 30 ans de vie.

1) 20 ans c’est pas vieux… 30 ans non plus

Avant tout, il est important de mettre les choses au clair : la vie ne s’arrête pas à 30 ans, ni à n’importe quel âge prédéfini d’ailleurs. Je refuse aussi de dire qu’un âge doit tout changer, nous avec.

Quand j’étais ado, je collectionnais les phrases et citations en tous genres. Une qui m’a longtemps suivie, c’est “Age ain’t nothing but a number” (“L’âge n’est rien d’autre qu’un nombre”). Et pourtant, c’est l’une des premières citations que, au fil des années, j’ai réussi à oublier !

Quand j’ai eu 20 ans je me suis sentie vieille. Ça a duré jusqu’à il y a seulement quelques années, quand j’ai décidé que c’était ridicule. C’est plus ou moins le moment où je me suis rendu compte que j’avais commencé à envier les personnes de 20 ans en me disant qu’elles étaient jeunes. La bonne blague.

Je mentirais si je disais que je n’ai pas appréhendé le passage à la dizaine supérieure. Mais ce que j’essaie de retenir, c’est que dans 5 ans, on voudra avoir le même âge que celui qu’on a à présent. Et ça sera toujours le cas, peu importe l’âge que l’on a. Pourquoi alors se croire vieux maintenant ?

En réalité, il n’y a pas d’âge pour être vieux, et il n’y a pas d’âge pour être jeune non plus. Tout ça, c’est dans la tête.

Et moi dans ma tête j’ai 24 ans. Enchantée.

2) “Everything happens for a reason”

Ça, c’est un peu mon motto dans la vie.

Ça l’est devenu il y a quelques années, après m’être pris une rupture en pleine figure à 100 à l’heure qui, sur le coup, n’a pas été l’expérience la plus agréable de ma vie, mais qui m’a ensuite fait part de toute sa magie : l’expérience la plus douloureuse que j’avais vécue jusque là avait ouvert le chemin vers le bonheur qui me correspondait.

Depuis, non seulement je me force à voir le positif partout, mais je fais aussi incroyablement confiance au destin. Parfois très aveuglément, d’ailleurs.

Surtout, surtout, dans ma vie professionnelle. Et ça, ça a commencé il y a quelques années, quand on m’a appelée pour me dire que je n’avais pas été prise pour un job qui avait pourtant l’air parfait à mes yeux. Je me souviens avoir dit à ma mère que c’était pas grave, que ça voulait simplement dire que le destin avait une meilleure idée pour moi. Deux heures plus tard, mon téléphone sonnait. Et je lui prouvais que j’avais raison. On m’appelait depuis Budapest pour une première discussion qui allait déboucher sur un entretien d’embauche et puis sur une offre.

C’est ce contrat de travail qui a marqué le début de ma vie d’expatriée et, surtout, de toutes les jolies aventures qui ont suivi.

À ce propos, vous êtes-vous déjà demandé que serait votre vie si vous n’aviez pas pris une décision qui paraissait pourtant tout à fait anodine sur le moment ? Personnellement, ça me fascine que la suite de petites et grandes décisions, que l’on ne prend pas toujours nous-mêmes, peut nous amener là où l’on est. C’est pour ça, d’ailleurs, que je n’ai aucun regret. Je sais que tout ce que j’ai fait, bien et mal, m’a amenée ici. Et ici, justement, c’est un endroit où je me sens bien.

Depuis, quand j’ai un entretien, je me dis toujours la même chose : si j’ai le job, c’est qu’il y a quelque chose pour moi là-bas. Si non, c’est que le destin a prévu quelque chose de mieux. Je lui fais confiance et jusqu’à présent il ne m’a jamais déçue.

3) Tous les conseils sont bons à prendre… mais il ne faut pas toujours les écouter

J’aime bien recevoir plusieurs points de vue pour savoir quoi faire dans certaines situations. Mais ça ne veut pas dire qu’il faut faire tout ce qu’on nous dit. D’abord parce que tout le monde n’a pas la même vision et les mêmes envies, mais surtout parce que, tant qu’on ne pourra pas se décupler pour prendre plusieurs chemins différents, il sera impossible de suivre les conseils de tout le monde.

Et puis honnêtement, il y a tellement de belles choses que je n’aurais pas faites si j’avais écouté tous les conseils qu’on m’avait donnés. Et vous aussi, n’est-ce pas ?

4) Partir vivre ailleurs demande moins de courage que ce que l’on croit

Depuis que je me suis expatriée, j’ai arrêté de compter le nombre de personnes qui m’ont dit à quel point elles me trouvaient courageuse de tout quitter et recommencer ailleurs. La vérité, c’est que je ne me suis jamais sentie courageuse. Je n’ai jamais vraiment vu mon expatriation comme un choix, mais plutôt comme une suite logique. Partir découvrir le monde était une envie tellement forte qu’elle a écrasé toute notion de décision, de peur invincible ou de courage en moi.

Mais, réellement, si je peux tout à fait comprendre que certaines personnes soient plus effrayées que moi à l’idée de partir, je dois aussi dire que j’ai l’impression que beaucoup d’entre elles transforment cette envie en une montagne presque infranchissable, alors qu’en réalité il s’agit juste d’un chemin comme un autre. Un chemin qui part peut-être de l’itinéraire qu’on avait prévu, mais un chemin quand même. Et pas une session d’escalade sans corde, si vous voyez ce que je veux dire.

Bien sûr, c’est souvent plus simple de rester dans son pays, mais il n’a jamais été plus facile de s’expatrier qu’à l’heure actuelle. Il faut “juste” faire face à l’administration et, dans la plupart des cas, trouver un emploi. Mais de nombreuses ressources existent pour nous aider à toutes les étapes, notamment grâce aux forums d’expats qui répondront à toutes nos questions et à LinkedIn qui est bien plus puissant que ce qu’on veut souvent croire.

5) Il ne faut jamais faire les questions et les réponses tout seul

C’est l’une des nombreuses choses que ma maman m’a apprises. Je me souviens quand elle me l’a dit pour la première fois. Je ne sais plus quel âge j’avais mais je n’étais pas très vieille et j’étais triste parce que mes amies étaient allées voir un feu d’artifice sans moi. Quand ma maman m’a demandé pourquoi je n’y avais pas été, je lui ai dit que je ne lui avais pas demandé parce que j’étais sûre qu’elle n’allait d’office pas me donner sa permission. J’avais tort.

Au lieu de m’en mordre les doigts, j’ai décidé de retenir la leçon. Depuis, même quand je pourrais parier sur la réponse, je tente quand même. Et parfois, je me laisse surprendre ! C’est tellement exaltant d’entendre “oui” quand on s’apprêtait à devoir sortir ses meilleurs arguments pour se battre contre un “non”.

6) On a tous des problèmes

Croire que certaines personnes n’ont aucun problème, c’est se mettre le doigt dans l’œil : on se fait mal pour rien !

On a tous nos propres problèmes, nos propres batailles. Qu’elles soient physiques, mentales ou émotionnelles, qu’elles soient tues ou criées, qu’elles soient apparentes ou invisibles, elles sont bien là.

Dire qu’elles ont toutes le même poids au quotidien serait mentir, mais savoir que tout le monde a ses propres problèmes, ça aide souvent à dédramatiser les nôtres. Ce qui nous aide aussi à mieux les combattre, non ?

C’est quelque chose à garder à l’esprit encore plus aujourd’hui, quand les réseaux sociaux nous font miroiter des vies parfaites et sans défauts. Et puis c’est aussi une raison de plus d’être gentils envers tout le monde (dans la limite du possible en tout cas, on sait tous qu’il y a des gens qu’il ne faut pas pousser dans les orties), n’est-ce pas ?

7) Peu importe sa longueur, le tunnel a toujours un bout

Celui qui n’a jamais vu sa tristesse se muer en une sorte de tunnel sombre et sinistre duquel il parait impossible de sortir n’a pas encore tout vécu. Et la première fois qu’on s’y retrouve, on a du mal à croire les gens qui disent que ça ne durera pas toute la vie. Et pourtant, c’est vrai. Tout aussi vrai, d’ailleurs, que la phrase la plus énervante que l’on peut entendre quand on va mal : le temps guérit les blessures.

Outre le fait que nos épreuves nous apportent souvent quelque chose d’important, elles ont aussi toutes une fin. Le tout, c’est de continuer à marcher, jour après jour. Dans la plupart des cas, la tristesse finira pas s’évanouir et disparaitre entièrement. Dans d’autres, on apprendra juste à vivre avec.

8) Il n’est jamais trop tard, ou trop tôt, pour changer, recommencer, évoluer

On peut faire ce que l’on veut de notre vie. Ce que l’on veut.

Je le répète parce qu’on a trop souvent tendance à l’oublier, moi y compris. Et personnellement, rien que d’y penser, ça me rend tellement heureuse et extatique que j’ai envie de sauter partout.

Certaines envies sont plus faciles à atteindre que d’autres, c’est sûr. Mais nous avons l’incroyable chance d’être nés dans un environnement qui nous offre l’opportunité de donner à notre vie la direction que l’on veut et de changer de route à peu près dès que l’envie nous en prend. Et ce serait bête de ne pas en profiter.

Je pense qu’on n’est jamais trop jeunes ou trop vieux pour commencer quelque chose qui nous tient à cœur, faire un premier pas vers une vie que l’on trouve meilleure ou poser la première brique d’un rêve que l’on garde en nous depuis trop longtemps. Certaines choses prennent du temps, oui, mais le temps ne doit pas être une excuse parce qu’il passera de toute façon, que l’on s’active ou que l’on ne fasse rien. Autant en profiter pour l’utiliser à bon escient, non ?

La plupart des choses que l’on veut faire, aussi impossibles qu’elles puissent paraitre, peuvent être réalisées. Il suffit d’avoir un plan, de la motivation à revendre et de la persévérance à ne plus savoir quoi en faire.

9) Le temps passe toujours trop vite

On a tendance à croire que la vie est longue et qu’on aura le temps de tout faire plus tard. Mais en réalité la vie est courte, trop courte, et elle peut l’être encore plus que ce que l’on planifie.

Quant au “plus tard” dans lequel on aime mettre toutes nos envies, nos rêves et nos désirs, il ne s’agit que d’un endroit invisible et imprenable, qui s’éloigne de plus en plus de notre portée au fur et à mesure qu’on en parle et qu’on y stocke des pensées.

Et puis on pense toujours avoir le temps, mais le temps est l’une des seules choses que l’on ne peut pas “avoir”. La première chose à comprendre c’est qu’on n’aura jamais de l’emprise dessus. Le temps passe sans s’arrêter, on ne peut pas l’attraper, il ne ralentit pas pour attendre qu’on soit prêts à lui donner un peu de notre attention.

C’est quelque chose qui me rend parfois folle, de voir à quel point le temps passe vite, surtout quand on se perd dans tous les “to do” du quotidien. J’ai longtemps essayé de trouver comment le ralentir, mais je pense que le meilleur moyen c’est de profiter de chaque instant et de s’efforcer de ne pas perdre trop de ce temps qui nous est offert.

10) Il y a peu de pires erreurs que celle d’écouter ceux qui disent que c’est impossible

Il suffit de regarder autour de nous pour se rendre compte que réellement, il y a très peu de choses impossibles. J’aime toujours prendre l’exemple du téléphone. Je sais pas vous, mais moi le fait qu’on puisse faire voyager sa voix à travers… à travers rien du tout, en fait, ça m’épate.

Quand je dis ça, il y a souvent quelqu’un pour me dire que ce ne sont que des 1 et des 0. Mais va dire ça aux gens qui vivaient avant le téléphone et rêvaient d’une invention pareille. S’ils ne te prennent pas pour un fou, je ne sais pas qui ils sont ! Moi je trouve ça limite encore plus fou qu’avec seulement des 1 et des 0 on peut faire voyager sa voix. Je crois que je trouverais ça moins incroyable si on me disait simplement que c’est de la magie et puis c’est tout.

Mais il y a tellement d’impossibles que les hommes les plus fous ont réussi à rendre possibles, que je me dis qu’au final tout est possible.

Et s’il y a une chose dont j’ai horreur, c’est quand les gens te sortent un discours aux notes de “c’est impossible” quand tu leur parles de ton rêve. On vivrait encore dans des cavernes si tous les hommes avaient écouté ces rengaines aussi absurdes qu’inutiles.

Surtout qu’honnêtement, la plupart du temps quand tu te prends un “c’est impossible” dans la figure, t’étais pas en train de parler de téléportation (qui, je persiste et signe, sera certainement un jour possible, à force de travail et de sueur de certaines personnes qu’on aura aimé traiter de folles).

11) Chaque minute tachée par la colère est une minute gâchée

Il m’arrive encore trop souvent de me mettre en colère devant la méchanceté de certains. Je n’ai toujours pas compris pourquoi certaines personnes sont pourries de l’intérieur, et honnêtement je pense que je ne le comprendrai jamais. Mais à chaque fois que je perds mon sang-froid, j’essaie de me rappeler d’une chose : chaque minute que je passe énervée à cause d’elles est une minute qu’elles arrivent à me voler.

Du coup, j’essaie de mieux gérer ma colère. Ça ne veut pas dire que j’arrive à rester zen en toutes circonstances, et je suis d’ailleurs encore à des années lumières d’une telle réalité. Mais j’essaie juste de faire durer ma colère le moins longtemps possible.

… Sans m’empêcher, parfois, de leur retourner leur méchanceté à la figure, parce qu’honnêtement il y a des gens, tout ce qu’ils méritent après avoir passé leur journée à cracher leur venin sur tous ceux qui passaient sur leur chemin, c’est qu’on les engueule une bonne fois pour toutes. Non ? Moi, en tout cas, je pense que ça ne peut leur faire que du bien.

12) Le meilleur endroit pour les personnes négatives, c’est loin de nous

Vous savez, celles qui râlent pour tout et rien, qui sont jamais contentes, et qui même parfois décident de s’en prendre à vous ? Je parle de ces personnes-là.

Je fonctionne comme une éponge. Quand quelqu’un est heureux, ça me fait sourire. Quand quelqu’un est négatif, je me remplis de noir. Il m’a fallu longtemps avant de me rendre compte qu’en fréquentant des personnes négatives je n’allais pas arriver à les rendre positives, mais au contraire j’allais trop souvent laisser leur négativité déteindre sur moi.

Depuis, j’évite au maximum les personnes négatives. Et je pense qu’on devrait tous faire pareil ! Personne n’a besoin de négativité dans sa vie.

13) Le regard des autres ne doit jamais être plus fort que le nôtre

Je n’ai pas envie de dire que le regard des autres est inutile, parce qu’il est souvent une réflexion de l’image que l’on renvoie aux autres et, en ce sens, il est intéressant. Si nous ne renvoyons jamais l’image de ce que l’on croit être, il est peut-être temps de se remettre en question ? Après tout, peut-être a-t-on une vision erronée de notre propre personne ?

Mais, aussi intéressant qu’il puisse être dans certains cas, le regard des autres ne doit pas prendre le dessus sur le regard que l’on se porte à soi-même. Parce que le problème avec les autres, c’est qu’il y en a beaucoup qui aiment nous critiquer (vous savez, ces personnes méchantes et négatives dont je viens de vous parler). Et l’important, c’est de ne se donner aucune raison de se rabaisser.

14) Le travail est important, mais pas assez que pour lui donner sa vie

Les personnes qui ont trouvé un travail qu’elles aiment ont trouvé l’une des clés du bonheur. Mais sacrifier sa vie au profit du travail en travaillant bien plus qu’il ne le faut, c’est l’une des erreurs les plus terribles qu’on puisse faire à mes yeux.

C’est quelque chose que j’ai appris très très tôt dans ma vie professionnelle, grâce à une expérience qui était peu agréable sur le coup mais que je serai éternellement reconnaissante d’avoir vécu. Je ne vous avais jamais vraiment raconté mon histoire, alors la voici.

Le premier travail que j’ai décroché, c’était un contrat à durée indéterminée à Budapest. À l’époque, je ne comptais pas vivre à Budapest pendant plus de 6 à 12 mois et j’avais donc dit à mes parents que je ne savais pas si je pouvais accepter un contrat pour une longue durée si dans ma tête je savais déjà que je n’y resterais sûrement pas longtemps.

Mon père m’a alors dit quelque chose dont je me souviendrai toujours. Il m’a dit que je ne devais pas penser à l’entreprise, que le jour où elle voudra me lâcher elle le fera sans état d’âme et que je devrais donc pouvoir faire pareil.

J’ai accepté le job et, pendant un peu plus de 6 mois, je suis restée plutôt dubitative de ce que mon père m’avait dit. Jusqu’à ce que ma nouvelle entreprise décide qu’au lieu de payer ses employés moins de 1000€ par mois, elle ferait mieux de les payer la moitié en déplaçant son bureau en Inde. Résultat : j’ai vu tous mes collègues (ou presque) se faire licencier. Sans état d’âme, juste comme mon papa l’avait prédit.

J’avais donné 6 mois de ma vie à cette entreprise, mais qu’en était-il des personnes qui y avaient travaillé des années ? De ces personnes qui avaient fait des heures sup’ sans compter ? Qu’est-ce que ça doit être, de se dire qu’on a donné le meilleur de soi-même pendant des années seulement pour se faire licencier sans pouvoir rien dire ?

Travaillant dans la communication interne, j’avais passé des mois à communiquer par tous les moyens possibles que la plus grande force de l’entreprise, c’était ses employés. La voir piétiner sa plus grande force devant mes yeux m’a donné envie de vomir. Mais ça m’a appris une très belle leçon, que je suis extrêmement heureuse d’avoir compris si tôt dans ma carrière : aux yeux d’une entreprise, nous ne serons jamais plus qu’un nombre.

Et on sait tous qu’on ne doit pas donner sa vie et son temps à quelqu’un qui n’en a rien à faire de nous, non ? Eh bien, ça fonctionne aussi pour le travail.

À moins que cette entreprise soit la nôtre (et encore), il faut toujours veiller à ne pas laisser notre vie professionnelle grignoter le temps que nous donnons à notre vie privée. Parce que ça n’en vaudra jamais la peine. Non, vraiment, jamais.

De nombreuses personnes s’en rendent compte bien trop tard, quand la moitié de leur vie est derrière elles et qu’elles ont laissé filer un tas de souvenirs qu’elles auraient pu construire avec leurs proches au lieu d’avoir la tête dans le travail.

L’une des choses qui me fait le plus peur, c’est de voir les gens que j’aime se réveiller un jour et se dire qu’ils ont passé leur vie à travailler et n’ont rien fait d’autre. Or, le monde est rempli d’un tas de choses qui sont tellement plus intéressantes, vivifiantes et gratifiantes que le travail.

15) Avoir une passion ou des hobbies, c’est important

L’une des façons de ne pas donner plus d’importance qu’il ne faut à son travail, c’est d’avoir des choses qu’on aime faire en dehors. Il y a quelques mois, je parlais avec des personnes qui disaient qu’elles ne pourraient pas voyager pendant plusieurs mois parce qu’elles s’embêteraient vite si elles ne travaillaient pas, et sur le coup j’ai failli m’étrangler.

Je ne dis pas que voyager doit être la passion de tout le monde, ni qu’il faut dénigrer le travail, mais si la seule chose qui nous amuse c’est le travail, il y a quelque chose qui cloche. Ça signifie simplement qu’on ne s’est pas encore rendu compte qu’il y a d’autres choses sur Terre que nous pourrions aimer faire.

Ce n’est pas anormal de ne pas savoir ce qui nous passionne dès le plus jeune âge, mais ce serait fou de se laisser vivre sans chercher ce qui nous fait vibrer.

Et puis, en plus de remettre le travail à sa place, les hobbies, ça éloigne la monotonie et ça remplit les discussions. Bref, ça n’a que du bon.

16) Ça ne sert à rien de jalouser ce que les autres ont

… à moins que l’envie soit assez forte que pour nous pousser à faire tout ce qu’on peut pour avoir ce que l’on veut. Mais c’est rarement le cas avec la jalousie, n’est-ce pas ?

Ça ne sert à rien non plus de comparer notre vie à celle des autres. Chacun vit une vie différente, avec des envies différentes, des étapes différentes et une ligne d’arrivée différente. Ne dit-on pas qu’on ne peut pas comparer des pommes et des poires ?

Quand je compare ma vie à celle de mes amis belges, ça me fait toujours rire de voir à quel point nous sommes à des étapes complètement différentes. Alors que nombre d’entre eux ont déjà la maison, avec parfois la famille qui va avec, moi j’ai souvent l’impression d’être à des années-lumière de cette vie d’adulte. Mais si je me permets de faire ces comparaisons, c’est parce que je sais qu’elles me font sourire et que, en aucun cas et sous aucune forme, elles ne font naître en moi une note de jalousie.

17) Le bonheur, c’est maintenant

Il n’y a rien de plus mortel qu’attendre pour être heureux.

D’abord, il faut arrêter d’attendre le week-end, voire les vacances, avec tant d’impatience. Ça rend les week-ends trop courts et il suffit de compter le nombre de week-ends qu’on a par an pour rapidement commencer à déprimer.

Mais il faut aussi arrêter de remettre toutes nos envies à plus tard, à cet espace-temps insaisissable et souvent inexistant qu’on aime appeler “quand je serai plus vieux”.

Et si on prenait le temps maintenant de faire tout pour être plus heureux et de laisser une chance à nos envies de voir le jour ?

18) Il ne faut jamais avoir honte de ce qu’on aime ou ce qu’on veut

Je sais que quand on est ado on a honte de beaucoup de choses. Et puis les années passent et la honte recule, mais dans beaucoup de cas elle reste un peu, pour certaines choses. Mais pourquoi avoir honte de choses qui, même si elles sont petites, définissent quand même qui nous sommes ?

Moi, par exemple, je préfère 1000 fois un verre de Kidibul à un verre de champagne. Voilà.

19) On peut apprendre quelque chose de bon de tout le monde, même de ceux que l’on aime le moins

On aurait tort de penser que les mauvaises personnes ne peuvent rien nous apprendre. Dans le pire des cas, elles peuvent au moins nous montrer à quoi on ne veut pas ressembler. C’est déjà un bon début, non ?

J’ai lu un jour que chaque personne qui rentrait dans notre vie, que ça soit pour un mois ou des années, nous apportait quelque chose. Non seulement j’aime beaucoup l’idée, mais en plus je n’ai pas encore su la réfuter.

20) Même l’amour le plus vrai et le plus pur ne dure pas toujours

Voilà une chose que les contes de fée et les comédies romantiques qui leur ont emboîté le pas ne nous montrent pas. Une relation amoureuse, ça demande du travail, des compromis et une attention sans faille.

Et l’amour est si imprévisible que même quand on lui donne le meilleur de nous-mêmes, il arrive parfois qu’il se meurt. J’ai longtemps voulu croire que le vrai amour ne s’évanouissait pas, mais c’est faux.

L’amour offre beaucoup de belles choses, mais la certitude n’en fait pas partie. Certains diront que ça fait sa beauté, moi je dirais plutôt que ce n’est pas une raison de l’éviter. Et la magie dans tout ça, c’est que quand on le sait, on arrive à mieux prendre soin des personnes qu’on aime.

21) On peut aimer plusieurs fois, mais jamais de la même façon

Après ma première rupture, je pensais que je n’aimerais plus jamais. Rien que d’écrire ça, ça me donne envie de lever les yeux au ciel. “Ce qui fait le vrai amour, celui de toute une vie, ce n’est donc pas d’être unique ?”, je me demandais. C’est très romantique, eau de rose et tout ce que l’on veut de penser qu’il n’y a qu’un seul amour et qu’on l’a trouvé. Mais il y a une chose que ce n’est pas : vrai.

À l’époque, une amie m’avait dit qu’on pouvait aimer plusieurs personnes dans la vie, mais que chaque amour serait différent. Elle avait raison. Après tout, chaque personne est différente et aime différemment, il est donc logique qu’on l’aime différemment à notre tour.

Depuis, j’ai appris que chaque relation est différente, qu’il ne sert à rien de les comparer et que ce n’est pas parce qu’une demande plus de travail que l’autre qu’elle vaut moins le coup.

22) Il ne faut pas être fou pour danser au milieu de la rue… mais il faut l’être pour jurer ne jamais le faire

On a trop souvent tendance à se moquer des gens qui n’ont pas peur du regard des autres. Pourtant, c’est justement eux qui ont tout compris. Parce que c’est en ayant peur du regard des autres qu’on finit par s’enfermer dans une vie grise et monotone qui laisse peu de place aux réels moments de bonheur.

Je sais pas vous, mais moi je pense que les vrais fous, c’est ceux qui ne voudraient jamais sembler l’être.

23) Il ne faut jamais dire jamais

Je sais, j’ai dit beaucoup de fois “jamais” dans cet article et puis je viens avec ça. Mais vous comprenez le sens de cette phrase, n’est-ce pas ?

En disant “je ne ferai jamais ça”, “je ne vivrai jamais là” ou “je ne penserai jamais comme ça”, on place autour de nous des limites inutiles. Surtout que…

24) La vie est une grande surprise

L’année prochaine, nous ferons peut-être quelque chose de très différent de cette année, nous vivrons peut-être dans un endroit où l’on n’aurait jamais cru vivre et notre vie sera peut-être à des années-lumière de celle que nous croyions avoir il y a 10 ans quand nous pensions au futur.

C’est le cas pour moi tout comme de nombreuses autres personnes et, personnellement, je trouve ça fascinant.

Les plans c’est propre et c’est joli, mais il ne faut jamais avoir peur de refuser une opportunité qu’on n’avait pas vu venir juste parce qu’elle ne faisait pas partie du plan. Parfois, ce sont les opportunités les plus inattendues qui nous amènent vers les aventures les plus incroyables, dans tous les sens du terme.

25) Chaque voyage donne envie d’un autre

Ça, c’est ce qu’à peu près toutes les personnes qui voyagent disent, et ça ne sera pas moi qui les contredirai : il est difficile de ne pas vouloir voir toutes les beautés du monde après en avoir vu quelques-unes.

Voyager, c’est se rendre compte que ce qui fait notre monde est loin d’être universel, qu’il existe des milliers de paysages sur Terre, des milliers de formes de beauté, des milliers de façons de vivre et des milliers de manières de voir les choses. Non seulement ça remplit nos souvenirs de belles images, mais ce sont aussi autant de leçons que l’on n’aura jamais en restant chez soi.

Mais je ne dénigre pas le “chez soi” pour autant. C’est très important pour moi de vivre dans un endroit qu’on aime, parce que c’est déprimant à mourir de vouloir être n’importe où ailleurs que sur la route du retour à la maison.

26) Certains concepts que l’on croit universels ne le sont pas

C’est sans doute l’un des plus grands enseignements que j’ai tirés de mon Erasmus, il y a sept ans déjà. Ça commence avec des bêtes petites choses, comme se rendre compte que ta pote italienne et toi avez une vision très différente de la couleur de cheveux que l’on appelle “blond” ou que si 20 minutes de voiture pour aller voir un ami paraissent pour toi une éternité, pour d’autres ça s’appelle “vivre proches l’un de l’autre”.

Ces petits coups dans notre réalité sont importants, parce que ce sont les premiers pas d’un long chemin vers une meilleure compréhension des autres et ce qu’elle amène dans son sillage : la tolérance.

27) Il faut toujours vérifier ce que l’administration nous dit

Depuis que je suis expatriée, d’autant plus depuis que je suis indépendante, j’ai eu bien trop souvent affaire à l’administration. Et s’il y a une chose que j’ai apprise pendant mes voyages dans la jungle des papiers inutiles, c’est qu’on n’est pas les seuls à être complètement perdus et désorientés devant les questions administratives : ceux qui normalement devraient pouvoir répondre à nos questions sont trop souvent aussi perdus que nous.

Résultat : au lieu de passer mon temps à réunir un tas de papiers pour finir par entendre que ce n’étaient pas les papiers dont j’avais besoin, j’ai décidé de ne plus jamais croire ce que me dit une seule personne. Sauf si ce que dit cette personne peut être facilement prouvé et est facile à faire (si seulement ça existe dans l’administration), il faut toujours que je vérifie ses dires en posant la même question à quelqu’un d’autre.

Plus souvent que l’acceptable, ces deux personnes ne diront pas la même chose. À moi, alors, d’essayer de trouver quelle est la réponse la plus cohérente.

Je ne comprends toujours pas pourquoi ni comment c’est possible, mais plus j’y pense, plus je me dis que ça doit être normal. Après tout, l’administration a peut-être été construite juste pour être incompréhensible et nous faire prendre le plus de détours inutiles possibles. Ou, si on veut se lancer dans des théories obscures, j’irais même jusqu’à dire que nous amener dans tous les sens avec des requêtes sans aucun sens, c’est leur mission.

Et si vous pensez aux 12 travaux d’Astérix à chaque fois que vous avez affaire à l’administration, j’ai le plaisir de vous informer que nous partageons la même culture.

28) Se faire du souci est l’une des choses les plus inutiles qui soit

Appelez-moi “Madame Souci”, le souci et moi on se côtoie depuis tellement longtemps qu’il a sa place attitrée à ma table. J’ai parfois tellement peur de perdre un être cher que je vais me faire 100 scénarios catastrophe dans ma tête, sortis de nulle part ailleurs que de mon imagination.

Il y a quelques années, après avoir passé plus de 20 ans à m’inquiéter, j’ai lu une interview de personnes âgées qui disaient que leur plus grand regret dans la vie, c’était qu’elles s’étaient fait trop de souci. Et puis récemment, j’ai lu cette citation : “Worrying does not take away tomorrow’s troubles. It takes away today’s peace” (que l’on traduit généralement par “S’inquiéter n’effacera pas les problèmes de demain, cela ne fait qu’enlever la paix d’aujourd’hui”). C’est tellement vrai et logique, et pourtant quand on s’inquiète, c’est quelque chose qu’il est vite facile d’oublier.

Depuis, j’essaie de faire taire tous les scénarios catastrophe qui passent par mon cerveau. Je suis toujours en plein apprentissage, mais je m’améliore.

29) Notre cerveau est à la fois notre plus bel allié et notre ennemi le plus tenace

Ça aussi, c’est une chose que j’essaie d’apprendre maintenant : que notre cerveau est notre plus belle arme et le premier pas vers tous nos rêves, mais que la plupart de nos moments de désespoir commencent et finissent par lui, et n’existent qu’en son sein.

La première étape vers le succès, c’est dans la tête : c’est se dire qu’on en est capables, qu’on a tous les outils en main pour y arriver et qu’on va y arriver. Il y a peu de choses qui peuvent plus nous bloquer la route que le fait de se dire qu’on n’y arrivera pas.

Se dire qu’on n’est pas assez bons, qu’on n’arrivera à rien dans la vie, que personne ne nous aime, c’est aussi dans la tête. Et gérer la tristesse ou soigner un cœur brisé, ça se passe dans la tête également : parfois, il suffit de se convaincre que tout va bien pour aller déjà mieux.

30) On n’a toujours pas compris le monde à 30 ans

Pendant longtemps, j’ai cru qu’il suffisait d’atteindre un certain âge pour avoir tout compris. Je me suis rendu compte ensuite que je n’ai eu de cesse de reculer cet âge magique. Je l’avais d’abord mis au début de la vingtaine, puis à son milieu, puis j’ai encore grappillé quelques années jusqu’à le fixer à 30 ans, l’âge que l’on considère souvent comme celui du passage à l’âge adulte. J’ai réalisé mon erreur lorsque j’approchais dangereusement des 30 ans.

Je pensais qu’à 30 ans j’aurais toutes les clés en main pour répondre à tous les “pourquoi” des enfants, mais c’est faux. Ce que je sais à 30 ans, par contre, c’est qu’à aucun moment de notre vie on finira d’apprendre. Et c’est tant mieux, non ?

6 commentaires sur 30 ans, et 30 choses que j’ai apprises en autant d’années

  1. Super ! J’ai bien ri quelque fois, ta plume est légère et précise. Et je vais garder quelques idées en réserve, encore valable à mon grand âge ?

    • Après que tu m’aies tant appris, il y a donc encore des choses que je peux t’apprendre ? Et bien sûr, c’est valable à tout âge ! Bisouus

  2. J’ai pris le temps de lire cet article il y a quelques jours et j’ai dévoré chaque ligne, quelle pépite ! Sans oublier de préciser que tu rayonnes et c’est tellement agréable à voir, à lire, à ressentir… Je ne vais te cacher que je me suis reconnue énormément dans ces lignes… peut-être l’approche des 30 ans… Bon anniversaire ! 🙂

    • Oh merci pour ce si gentil commentaire, tu n’as pas idée à quel point ça me fait plaisir de lire ça !
      Et oui, j’ai envie de dire que quand on approche les 30 ans c’est un peu comme si on avait 30 ans déjà ahah. On en fait tout un plat mais au final le passage à la trentaine ne change pas grand-chose… à part qu’on ne peut plus dire qu’on est dans la vingtaine 🙂 !

  3. Merci j ai 30 ans et pas d enfant envie de redécouvrir le monde apprendre encore plus et d avantages……

    • Et je te souhaite de le faire 🙂 ! Il y a tellement de choses à découvrir, ce serait bête de mettre nos envies de côté juste parce qu’elles s’éloignent de ce que la société a prévu pour nous à notre âge. Je pense qu’il faut s’affranchir au maximum des règles qui veulent nous dicter comment mener notre vie. On vit tous à notre propre rythme et avec nos propres envies, et je trouve ça super ! Moi personnellement je rêve parfois du jour où j’aurai des enfants, mais avant ça j’ai tellement envie de continuer à voyager que je me dis qu’il y a vraiment pas de mal à m’accorder quelques années de plus avant de fonder une famille :).