Prague est une ville facile à visiter : la majorité des choses à y voir se trouvent dans son centre-ville. Un centre historique qui non seulement peut aisément se parcourir à pied, mais qui est aussi rempli de tellement de beauté que vous en aurez à tout moment plein les yeux quand vous vous y baladerez. Résultat : vous n’aurez jamais l’impression de perdre votre temps lorsque vous marcherez d’un point à l’autre.

Le centre est si petit et condensé qu’il est même facile de croire qu’en trois jours vous pouvez avoir tout vu. Mais vous auriez tort. En réalité, Prague renferme d’innombrables secrets et trésors à découvrir. Et parmi eux, nombreux sont ceux qui réussissent encore et toujours à échapper aux radars des visiteurs, voire à être méconnus de certains habitants de Prague.

Parce que, comme de nombreuses villes touristiques, Prague a deux visages : il y a des lieux remplis de monde, oui, mais il y a toujours des endroits qui mériteraient toute l’attention de la foule mais qui, pour une raison ou une autre, restent dans l’ombre. Et il suffit parfois de s’échapper en tournant le coin d’une rue alors que la foule continue tout droit pour se retrouver face à quelque chose qui est peut-être encore plus beau que ce que vous auriez vu en suivant les pas des autres.

Aujourd’hui, je partage avec vous 9 petites pépites que peu de touristes connaissent, ou qu’ils ont simplement tendance à ignorer.

Les deux premières sont gratuites mais les autres sont payantes. Ceci dit, dans la majorité des cas vous ne devrez débourser que quelques euros pour pouvoir les découvrir.

Nový Svět, c’est une petite rue (ou un minuscule quartier, selon les différents point de vue sur la question) qui, bien qu’à proximité du château de Prague, ne fait pas du tout partie du parcours touristique habituel.

Son nom signifie “Nouveau Monde” en tchèque et, quand on y met les pieds, on a effectivement l’impression d’avoir atterri dans un autre espace-temps. Quelque part bien loin de Prague, de ses touristes et du 21ème siècle. Un Nouveau Monde que les conquistadors contemporains, munis de leur smartphone et de leur connexion internet, n’auraient pas encore découvert.

Alors qu’à quelques dizaines de mètres de là, les rues du château sont constamment martelées par les pas des visiteurs et peinent à trouver un moment de répit entre ceux qui partent et ceux qui arrivent, ici tout est calme et paisible.

Contrairement aux rues voisines, vous ne trouverez pas, à Nový Svět, de bâtiments majestueux ou de signes de richesse. Nový Svět se compose de petites maisons colorées, dont certaines datent du 14ème siècle. Adossées les unes aux autres, elles renvoient plutôt l’image d’un village que celle d’une grande ville. Il y a de nombreux siècles, elles abritaient certains des ouvriers et employés du château mais, par la suite, elles ont aussi été habitées par plusieurs peintres et artistes.

Au fil de cette rue pavée et tortueuse, vous trouverez un petit café et un hôtel pittoresque. En face de celui-ci se trouve une minuscule maison rose qui semble venir tout droit d’un dessin d’enfant. Coincée à l’angle de deux rues, avec une petite porte maintenant condamnée et juste une petite fenêtre pour laisser passer un brin de lumière, la maison semble aujourd’hui être rattachée à l’une de ses voisines, mais il est facile de se douter qu’elle a un jour été l’une des plus petites maisons de Prague.

À quelques mètres d’elle, à côté du charmant petit hôtel, il y a des escaliers que je vous enjoins à monter juste pour le plaisir de vous retourner une fois au sommet. De là haut, vous pourrez admirer Prague sous une vue nouvelle et différente.

En théorie, Nový Svět n’est censée être qu’une seule rue. Mais en réalité, beaucoup enveloppent sous ce nom les quelques rues qui lui sont adjacentes et appellent « Nový Svět » le minuscule quartier qu’elles forment ensemble. Rue ou quartier, il ne vous faudra pas plus de 10 minutes pour découvrir cet endroit dans son intégralité et, si certains trouvent qu’il est tellement petit qu’il ne vaut pas le détour, c’est loin d’être mon avis. Si vous êtes à la recherche d’une touche d’authenticité ou d’une parenthèse de tranquillité lors de votre passage au château de Prague, ce petit quartier se présentera à vous comme une belle bouffée d’air frais avant de rejoindre la foule des touristes !

Souvent appelé “Grébovka” comme la belle villa qu’il abrite et en référence à celui qui en était autrefois propriétaire, c’est un parc que j’ai eu le plaisir de découvrir lors de la fête du vin qui s’y tient chaque année. Le lieu de la fête n’est pas choisi au hasard car le vin, c’est un domaine que le parc connaît bien. Situé dans le quartier de Vinohrady, qui contenait autrefois de nombreux vignobles (“Vinohrady” signifie d’ailleurs “vignobles” en tchèque), le parc renferme l’un des derniers vignobles que vous pourrez trouver à Prague.

Cet écrin de verdure au cœur d’un joli quartier résidentiel s’étend sur un pan de colline, à une petite demi-heure à pied du centre historique. Il est surplombé par la Villa Gröbe, ou Grébovka, qui date de la deuxième moitié du 19ème siècle. Cette grande maison a été construite pour être la résidence d’été de Moritz Gröbe, un riche industriel tchèque, et le parc qui l’entoure n’était autre que ses jardins privés.

La villa contient maintenant majoritairement des salles de séminaires et ne peut donc pas être visitée par tous, mais vous pouvez en faire le tour. À ses pieds, vous aurez d’ailleurs une jolie vue sur les quartiers résidentiels de Prague qui entourent le parc.

Deux pavillons en bois se trouvent dans le parc, de part et d’autre de la villa. L’un d’eux s’élève au milieu des vignes, ce qui le rend très photogénique.

Mais, à mes yeux, le plus grand trésor de Havlíčkovy Sady, c’est sa fontaine, cachée sur l’un de ses côtés. Ce qui impressionne particulièrement, c’est ce qui se dresse derrière elle, en toile de fond. Les photos qui suivent l’expliqueront mieux que les mots, mais je peux déjà vous dire que la vue inclut une grotte artificielle, derrière laquelle se trouvent les jolis bâtiments colorés typiques des vieux quartiers résidentiels de Prague. Pour construire le parc, son architecte s’est inspiré de la Renaissance italienne et, selon moi, c’est à cet endroit que l’on ressent le plus cette brise du sud. Cette fontaine n’a rien à voir avec ce qu’on a l’habitude de voir à Prague, et c’est peut-être pour son inspiration italienne que je l’aime beaucoup.

Havlíčkovy Sady est un endroit très joli au début de l’automne, quand les vignes sont encore remplies de raisins, ou un peu plus tard, quand les arbres commencent à prendre des couleurs de feu. Mais il est aussi très agréable à d’autres moments de l’année, comme au début du printemps, lorsque les cerisiers sont en fleurs, ou simplement au cœur de l’été pour profiter d’un peu de fraîcheur.

 

… ou “jardin Vrtba” en français, ce qui peut être un peu plus facile à prononcer (ou pas). Ce petit jardin, qui s’étend sur plusieurs étages, se trouve à quelques centaines de mètres du pont Charles et de l’église Saint-Nicolas. Il est donc en plein centre du vieux Prague mais, caché derrière une porte au fond d’une petite cour, il est difficilement trouvable pour ceux qui ne le cherchent pas.

Il se cache à deux pas du brouhaha touristique et pourtant quand on y entre, c’est comme si l’on venait de se faufiler dans un havre de paix loin du bruit de la ville. Datant du début du 18ème siècle, ce jardin de style baroque n’a pas lésiné sur les décorations. Parmi toute la verdure et les parterres fleuris, vous y trouverez notamment des statues, des fresques et une fontaine. Il est d’ailleurs très apprécié des jeunes mariés qui aiment venir y faire leurs photos de mariage !

Comme beaucoup d’endroits à Prague, le jardin a été construit sur un terrain en pente et il s’étale donc sur plusieurs étages. Le clou du spectacle se trouve au sommet de ses escaliers : de là, il vous offre une vue incroyable sur les toits de Prague.

C’est, pour moi, l’une des plus jolies vues sur le vieux côté de Prague. Et ce qui est d’autant plus magique c’est que depuis la rue ou en y entrant, rien ne laisse transparaître que le parc abrite une petite pépite comme celle-ci. J’avais d’ailleurs pensé à le mettre dans mon article sur les différents points de vue sur Prague, et puis j’ai décidé de le garder en bonus pour cet article.

Cliquez ici pour trouver le tarif et les horaires d’ouverture.

Je vous en ai parlé dans mon article qui vous emmenait sur les hauteurs de Prague, parce que le monastère de Strahov offre un joli point de vue sur la ville. Mais il cache en son sein des trésors plus grands encore.

Prague est une mine d’or en termes d’histoire(s) et, si vous la visitez avec la ferme intention de faire un saut dans le passé, le monastère de Strahov est une petite pépite qui pourrait bien vous intéresser.

Construit au 12ème siècle, il abrite deux majestueuses librairies, appelées “salles” : la salle théologique et la salle philosophique. La première, qui date de la deuxième moitié du 17ème siècle, renferme notamment de nombreuses éditions de la Bible, ainsi que plusieurs anciens globes terrestres. La deuxième, qui a été construite à la fin du 18ème siècle, contient des ouvrages ayant trait à la philosophie, évidemment, mais aussi aux sciences en général. À elles deux, elles abritent plus de 70.000 ouvrages datant d’il y a plusieurs siècles.

Il n’est pas possible d’entrer dans ces bibliothèques et d’aller feuilleter leurs livres, mais vous pouvez les admirer depuis l’entrée et prendre autant de photos que vous voulez.

Bien que nous y sommes allés pour voir ses bibliothèques, le monastère de Strahov contient également un cabinet de curiosités, auquel vous aurez accès si vous allez voir les bibliothèques, ainsi qu’une basilique et une galerie contenant de nombreux tableaux.

Et pour finir la visite sur une belle note, vous y trouverez une brasserie dans laquelle vous pourrez gouter la bière qui y est brassée !

Notez que si vous voulez visiter la galerie et les bibliothèques, il vous faudra deux tickets différents.
Cliquez ici pour trouver le tarif et les horaires d’ouverture de la bibliothèque,
et ici pour les informations relatives à la galerie.

Non loin du monastère de Strahov se trouve le sanctuaire Notre-Dame-de-Lorette, que certains appellent simplement “Loreta”. Je l’ai visité par curiosité et je dois dire que l’endroit est très charmant !

Ce que je ne savais pas au moment d’y entrer, par contre, c’est que c’est une destination de pèlerinage. Plus que ça, d’ailleurs, c’est l’une des plus importantes de Bohême.

L’histoire de ce sanctuaire commence en Italie, dans une petite ville de laquelle il tient son nom : Loreto. Cette commune de l’est de l’Italie abrite la Santa Casa, qui n’est autre que la maison de la Vierge Marie à Nazareth. Mais pourquoi cette maison se trouve-t-elle en Italie ? Et que vient faire Prague dans tout ça ?

Selon la légende, ce sont des anges qui, une nuit, l’auraient déplacée de Palestine, où elle se trouvait à l’origine, jusqu’à Loreto. C’était au 13ème siècle, et le but était de la sauvegarder. La petite ville de Loreto est alors immanquablement devenue un lieu de pèlerinage pour les Catholiques.

Quelques siècles plus tard, au 17ème siècle, il est question de recatholiser la Bohême, région dans laquelle se trouvait (et se trouve toujours) Prague, où le protestantisme régnait en maître. Suite à cette reconquête par l’Église catholique, la région se dote de nombreuses églises et autres lieux de pèlerinage. À Prague, on décide de construire une copie exacte de la Santa Casa de Loreto.

Le sanctuaire Notre-Dame-de-Lorette s’est construit autour de cette Santa Casa. Commencé en 1626 avec la construction de la Santa Casa et terminé au 18ème siècle après y avoir ajouté plusieurs parties, le sanctuaire abrite également une église et une jolie cour intérieure, entourée d’un cloître et surplombée d’un clocher, dont le carillon sonne encore aujourd’hui.

Cliquez ici pour trouver le tarif et ici pour les horaires d’ouverture.

On se contente souvent de ne visiter que le centre de Prague mais certains quartiers plus éloignés, où les touristes mettent rarement les pieds, renferment aussi de jolies choses. C’est le cas du quartier de Troja, qui abrite le château du même nom.

Répondant au doux nom de “Trojský zámek” en tchèque, ce château baroque se trouve à l’écart du centre de Prague, à côté du zoo de la ville. Il a été construit à la fin du 17ème siècle pour une riche famille qui comptait bien en faire sa résidence d’été. Son architecte s’est fortement inspiré du style italien, notamment des majestueuses villas que l’on trouve dans les faubourgs de Rome. Si tu ne peux pas aller en Italie, tu amènes l’Italie à toi, n’est-ce pas ?

De l’extérieur, le château est très joli. Il est peint en rouge et blanc et trône fièrement devant de vastes jardins, auxquels les habitants du château pouvaient accéder par un grand escalier orné de statues. En vous promenant dans ses jardins, construits dans un style à la française, vous trouverez des statues et des fontaines, mais aussi une orangerie et… un labyrinthe.

Vous pouvez vous y balader tranquillement, mais je vous conseille de ne pas quitter les lieux sans aller visiter l’intérieur du château. Celui-ci renferme de grandes pièces dont les plafonds ont été décorés de peintures et de fresques. Le clou du spectacle, c’est sa salle principale, dont les murs et les plafonds sont entièrement recouverts de fresques. Une majestueuse œuvre d’art !

Le château de Troja abrite des expositions permanentes et temporaires. Lorsque nous y avons été, certaines pièces renfermaient des objets d’art moderne, créés par un artiste dont je ne me souviens plus du nom, que vous pouvez voir sur certaines des photos.

Cliquez ici pour trouver le tarif et les horaires d’ouverture. Notez que seule
l’entrée au château est payante. Les jardins peuvent être visités gratuitement.

Située juste à côté de la tour poudrière, il est impossible de passer devant elle sans apercevoir une poignée de touristes et d’admirateurs la prendre en photo à tout moment de la journée. Il faut dire que de l’extérieur, elle ne tombe pas inaperçue. Avec son dôme fait de fer et de verre et son grand balcon surmonté d’une impressionnante fresque en mosaïque, ce long bâtiment en angle a de quoi attirer le regard.

La plupart des gens se contentent d’admirer sa façade, et pourtant son intérieur est peut-être encore plus impressionnant. Il est, en tout cas, la raison pour laquelle la maison municipale fait partie de cette liste.

Construite entre 1905 et 1912, la maison municipale de Prague, appelée “Obecní dům” en tchèque, est un magnifique exemple d’Art Nouveau (ou, pour être plus précis, de Sécession Viennoise, un style d’Art Nouveau qui fait la part belle aux formes géométriques). Pour sa construction, ses architectes ont fait appel aux meilleurs artistes tchèques appartenant à ce mouvement artistique, parmi lesquels se trouvait notamment Alfons Mucha.

Déconcertée aussi bien par son nom que par les différentes activités qui y prenaient place, je me suis longtemps demandé quelle était la vraie fonction de ce bâtiment. En réalité, c’est un bâtiment aux multiples facettes et on ne peut donc le limiter à un seul rôle.

La maison municipale abrite une grande et majestueuse salle de spectacle, ainsi que plusieurs bars et restaurants, des salles de réception et des salles d’exposition (et, honnêtement, il se peut que j’oublie là l’une ou l’autre chose). Autant de salles qui ont été soigneusement dessinées et imaginées pour en mettre plein la vue à tous les amoureux d’Art Nouveau !

Elle a aussi un rôle historique sur le plan politique car c’est de son balcon que, en 1918, Tomáš Garrigue Masaryk a déclaré l’indépendance de la République tchécoslovaque, de laquelle il sera le premier président. C’est de ce même balcon que, plusieurs décennies plus tard, en 1989, Václav Havel a déclaré le retour à la démocratie après que le pays ait vécu plus de 40 ans sous le régime communiste. Václav Havel est un nom important en République tchèque car il a été le président de la République tchèque et slovaque formée juste après la chute du régime communiste, avant de devenir le premier président de la République tchèque (position qu’il a gardée pendant 20 ans !).

Les bars et restaurants sont évidemment accessibles au public. Si vous voulez voir la salle de spectacle, vous pouvez décider d’y assister à un concert. Des représentations, principalement de musique classique, s’y tiennent tous les jours. Mais si vous voulez voir l’entièreté du bâtiment, et notamment les magnifiques salles de réception qu’il renferme à l’étage, il vous faudra payer pour une visite guidée.

Cliquez ici pour trouver le tarif et les horaires des visites guidées
et ici pour voir le programme de la salle de spectacle
(la salle de laquelle je viens de vous parler est celle appelée Smetana Hall).

Voici un autre bâtiment qui, bien que souvent photographié de l’extérieur, est encore peu visité.

Le musée national tchèque se compose en réalité de plusieurs édifices dispersés un peu partout dans la ville, mais celui dont je vous parle maintenant est le bâtiment principal, que l’on appelle simplement “bâtiment historique du musée national”.

Trônant au sommet de la place Venceslas, cet édifice, construit entre 1885 et 1891, doit sûrement apparaître dans de nombreuses photos de touristes et d’habitants. Mais, plus important encore, il a été le témoin d’un grand nombre d’événements de la vie de Prague, certains anodins et d’autres extrêmement marquants pour le pays et son histoire.

En août 1968, dans les dernières heures du Printemps de Prague qui avait commencé depuis plus de 6 mois déjà, sa façade a été sérieusement endommagée par les tirs des chars des pays du Pacte de Varsovie, qui avaient envahi la ville quelques heures auparavant avec la ferme intention de mettre un terme au Printemps de Prague (ce qu’ils ont réussi).

En 2011, Prague décide enfin de retrousser ses manches et de rénover ce bâtiment qui, à la suite de toutes ces années et autant d’histoires, n’est plus que l’ombre de lui-même. Sa façade noircie par les années a été cachée derrière de grands échafaudages pendant longtemps. C’est sous cet aspect que je l’ai connu pendant la presque totalité de ma vie à Prague… Jusqu’à fin octobre 2018, quand il s’est enfin libéré de ses échafaudages et a rouvert ses portes au public.

C’était pour moi l’une des plus belles surprises de mes trois années à Prague. Stupéfaite, je découvrais que, pendant tout ce temps, ce bâtiment, que je trouvais vilain, cachait en fait une incroyable beauté. Tout d’un coup, nettoyé de la couche noire qui lui collait à la peau jusqu’alors et de ses échafaudages, il devenait majestueux !

Mais, tout comme la maison municipale, ce qui se cache à l’intérieur est encore plus impressionnant. J’y suis entrée lors d’un rapide retour à Prague le mois passé et ce que j’y ai trouvé m’a rendue bouche-bée.

Pour le moment, le bâtiment accueille des expositions temporaires et certains de ses espaces sont encore en rénovation. Je ne peux donc pas vous parler des collections qu’il renferme, mais peu importe. En réalité, le bâtiment du musée national est un musée en soi et c’est pour son intérieur et non pour ses expositions que je vous en parle.

Après avoir franchi ses portes, ses larges escaliers drapés de rouge donnent l’impression d’entrer dans un palais ou dans un opéra. Et de là, on va de surprise en surprise… Je laisse les photos parler pour moi.

Pour quelques euros en plus, vous pourrez aussi acheter une entrée pour monter jusqu’à la coupole et voir Prague de haut.

Cliquez ici pour trouver le tarif et les horaires d’ouverture. Pour éviter les files,
il est préférable d’acheter votre ticket à l’avance sur le site du musée.
Cependant, notez que si vous voulez monter jusqu’à la coupole, vous devrez tout de même faire
la file pour acheter le ticket supplémentaire qui vous sera demandé, car celui-ci ne peut s’acheter en ligne.

Ce lieu est un peu différent des autres car ce n’est pas un bel endroit comme ceux dont je viens de vous parler. Il est là, en fait, pour nous conter une histoire qui n’est pas vraiment jolie.

Il s’agit simplement d’un musée et, si je l’inclus dans cet article, c’est parce que je l’ai trouvé très intéressant. Son nom laisse peu de mystère quant à ce qu’il renferme : c’est un musée qui retrace la vie sous le communisme en parlant de ce qui a fait le quotidien des Tchécoslovaques lorsque le pays était sous l’emprise du communisme, de 1948 à 1989.

À l’aide de photos, d’objets, de vidéos et de nombreux textes, ce musée me donne l’impression d’entrer dans un livre qui, en s’assurant toujours de ne jamais perdre mon attention, m’explique tout ce qu’il y a à savoir sur ce lourd passé, de la montée du communisme à sa perte, en passant par la vie quotidienne des habitants pendant ces longues décennies. Comme les autres visiteurs du musée, je les suis chez eux, au magasin, à l’école et au travail. Je les suis dans les salles d’interrogatoire et en prison.

Après avoir vécu près de 4 ans dans des pays postcommunistes, j’avais besoin de ce musée pour mieux me rendre compte de leur passé. Un passé qui nous semble souvent lointain et, surtout, inconcevable. C’est un musée qui m’a appris beaucoup et que j’ai personnellement trouvé très prenant. Si vous voulez en savoir plus sur cette période de l’histoire tchèque et la vie sous un régime communiste en général, c’est là qu’il faut vous rendre. C’est aussi un bel endroit à découvrir si vous cherchez tout simplement des activités à faire à l’intérieur quand la météo est maussade à Prague.

Avant d’y aller, j’avais lu qu’il fallait environ une heure pour le visiter mais le musée comporte beaucoup de texte et, si vous voulez tout lire, vous devrez prévoir au moins le double. Personnellement, j’ai malheureusement dû sauter des parties car le musée allait bientôt fermer et honnêtement personne n’a envie de passer la nuit dans un endroit pareil !

Cliquez ici pour trouver le tarif et les horaires d’ouverture.

Avez-vous déjà visité l’un de ces endroits ? Si vous connaissez d’autres trésors cachés à Prague, dites-le moi dans les commentaires !

 

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6 commentaires sur Prague hors des sentiers battus : 9 lieux à voir loin de la foule

  1. Novy Svet est superbe, dommage qu’il ne fasse pas partie du parcours touristique habituel. Ce quartier vaut largement le détour !

    Havlíčkovy Sady est superbe aussi. C’est vrai qu’avec les vignes tout est bien plus joli. Dommage que je sois allée à Prague avant la sortie de cette article, j’aurai probablement inclus tout ça dans notre séjour !

    Oh par contre le Jardin Vrtba était dans ma to-do list mais il me semble qu’il était fermé lorsque nous y étions (ou alors nous avions renoncé à y aller, je ne sais plus).

    Le couvent de Strahov n’est pas vraiment hors des sentiers battus je trouve, il est dans le circuit touristique et dans tous les guides. Nous l’avons fait et j’ai trouvé les bibliothèques sublimes. Dommage que nous ne puissions pas entrer mais je comprends que pour la conservation c’est sûrement mieux.

    Notre-Dame de Lorette est absolument superbe aussi. Tu as décidément tout choisi avec un soin immense.

    J’ai adoré le château de Troja, il est magnifique et nous avions fait la route exprès pour lui. Pas de chance, j’avais oublié de vérifier les horaires d’ouvertures et le château est fermé en hiver. Nous avions quand même eu un bel aperçu en regardant à travers les grilles et par-dessus les murs. Si je pouvais me marier dans un lieu comme ça ce serait le paradis. 😛

    Nous sommes passés devant la maison municipale mais j’avoue que nous ne sommes pas entrés… Au vu des photos, c’était une belle erreur mais, aucun regret quand même. 😉 Le Musée National est ouf ! Quand nous y sommes allés l’entrée était gratuite, je te laisse imaginer la queue qu’il y avait devant… Plus de 4h d’attente ! On a laissé tomber et finalement, on n’est jamais revenus.

    • Ouuh merci pour ton long commentaire !! C’est trop chouette d’avoir ton avis sur les endroits que j’ai cités :).

      Pour Novy Svet, je me dis que le fait qu’il soit oublié des touristes participe aussi à son charme :). Et je suis contente de voir que tu trouves aussi qu’il vaut le détour !

      Havlíčkovy Sady est peut-être mon parc préféré à Prague, je le trouve si joli et reposant. Et le jardin Vrtba, c’est possible qu’il ne soit pas ouvert en hiver effectivement !

      Le couvent de Strahov, j’avoue que je n’en ai pas entendu parler une seule fois pendant mes deux premières années à Prague et je ne l’ai jamais vu non plus dans des articles de blog, mais je pense que j’en ai lus moins que toi sur Prague :D. Je ne lis pas non plus les guides touristiques (oups ahah) mais ça ne m’étonne pas qu’il y soit, surtout dans des guides bien complets comme le Routard. Ceci dit quand on y a été, il n’y avait vraiment pas foule donc, malgré que ça soit un lieu plus connu que d’autres de cet article, je le considère quand même relativement éloigné du parcours touristique habituel :). C’est chouette que tu y sois allée ! Personnellement je préfère les bibliothèques de ce monastère à celles, plus connues, du Clémentinum.

      Notre-Dame-de-Lorette était une très jolie surprise pour moi ! Et dire qu’on a failli ne pas y entrer… 🙂

      Pour le château de Troja, c’est dommage qu’il était fermé quand vous y êtes allés (mais ça fait une bonne raison de revenir, comme on dit 😀 !). La salle principale est dingue, je pourrais aussi en faire ma salle de réception pour mon mariage ahah !

      La maison municipale, c’est peut-être un lieu à mettre sur ta liste si vous y retournez un jour. Mais c’est sûr qu’en quelques jours de toute façon il n’y a pas le temps de tout faire ! Quant au musée national, effectivement j’ai entendu dire que dans les premiers mois de sa réouverture, il y avait une file énorme ! Moi j’y ai été en mai, j’avais pris mon ticket à l’avance et je suis arrivée pile à l’heure de l’ouverture, mais il n’y avait presque pas de file. Vu que j’avais acheté mon ticket sur internet, j’ai d’ailleurs été l’une des premières personnes à entrer dans le musée. Et je regrette de ne pas avoir pris une photo des grands escaliers vides qui se trouvaient devant moi parce que la vue était majestueuse et quand j’y suis retournée pour prendre une photo, il y avait toujours une ou deux personnes dans le chemin ahah :).

      • J’ai utilisé le guide Cartoville pour visiter Prague – et il était dedans. Nous y sommes allés en fin de journée, juste avant la fermeture et il n’y avait pas grand monde non plus ceci dit. Nous avons aussi découvert Clementinum d’ailleurs. Et j’avoue, que je lis énormément d’articles de blogs quand je prépare mes voyages. 😛

        Je ne pense pas que nous retournerons un jour à Prague même ou que nous retournerons aux endroits où nous sommes déjà passés, mais j’adorerai découvrir le reste de la République Tchèque c’est sûr !

        Novy Svet c’est vrai que le fait que ça reste inconnu aux touristes n’est probablement pas une mauvaise chose. 🙂

        Je ne sais pas quand est-ce que le Musée National a été ré-ouvert mais nous étions à Prague l’hiver dernier, durant la semaine à cheval entre décembre et janvier. Le musée était gratuit jusqu’au 31 décembre. Ca doit faire une sacrée sensation de se dire que tu es dans les premiers à (re)découvrir un endroit ! 😀

        • Oh oui, il y a plein d’autres jolies villes en République tchèque 🙂 ! J’ai d’ailleurs encore beaucoup d’articles à écrire sur ces villes-là ahah.

          Ah les guides Cartoville, je n’en ai utilisé un qu’une seule fois mais je l’ai trouvé super bien fait ! C’est chouette que le couvent soit dedans du coup :). Disons qu’on a juste une vision différente de “circuit touristique” ahah :p. Vous avez aussi visité le Clémentinum alors ? Vous avez préféré quelles bibliothèques ? J’ai pas un souvenir très transcendant des bibliothèques du Clémentinum, mais c’est surtout parce qu’elles n’étaient pas du tout éclairées et qu’on ne pouvait pas prendre de photo (ce qui a le don de m’énerver ahaha).
          Quant au musée, il a rouvert fin octobre 2018. Après 7 ans de travaux quand même !

          • J’ai hâte de les lire. 🙂

            Oui, on a visité Clementinum aussi, les bibliothèques sont toutes superbes mais j’ai préféré la visite libre des bibliothèques du Couvent. 🙂

            Non, c’est vrai qu’on ne pouvait pas prendre de photo à Clementinum – c’est frustrant aussi pour moi. Au couvent de Strahov il fallait payer. D’ailleurs j’ai bien aimé ce système qu’il y a à Prague, de payer pour prendre des photos. Ça fait un tri (même si j’ai vu des gens prendre des photos en secret alors qu’ils n’avaient pas payé).

            Ah oui ! Je comprend mieux le monde qu’il pouvait y avoir !!

          • Il ne faut pas payer partout mais maintenant que tu le dis, c’est vrai que ça m’est déjà arrivé plusieurs fois de devoir payer un supplément pour prendre des photos à Prague. Tant que c’est un petit supplément et que le prix de l’entrée n’est pas excessif, ça ne me dérange pas. Et je préfère ça plutôt que de ne pas pouvoir prendre de photos du tout ! Mais c’est vrai qu’il y en a toujours qui sortent leur appareil photo sans avoir payé ahah 🙂 !