Me revoilà pour mon What’s Up trimestriel (vous pouvez trouver la première édition ici) et si vous suivez ma page Facebook, vous savez que ces trois derniers mois ont été marqués par ce qui a été la grande décision de mon année.

septembreSeptembre a longtemps sonné pour moi la reprise de l’école, un moment que j’affectionnais tout particulièrement quand j’étais enfant : ça voulait dire revoir mes amis au moins 5 jours par semaine, et j’avoue que j’étais aussi de ceux qui aimaient apprendre.

Cette image a depuis quelques années laissé place à une autre, bien moins agréable : la fin de l’été. Je ne vais pas vous mentir, j’ai donc passé la première moitié du mois à faire mon deuil de l’été.

Septembre a commencé à être intéressant lorsque j’ai acheté des billets pour Venise en dernière minute (comme ça a été le cas pour exactement tous mes voyages de l’année, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué !). À Prague, nous avions un jour férié le dernier mercredi du mois, et je comptais depuis longtemps profiter de l’occasion pour prendre deux jours de congé et voyager.

J’avais jeté mon dévolu sur Venise qui, croyez-le ou non, est l’une des seules destinations low cost depuis Prague. Cependant, bloquée par mon copain qui ne savait pas s’il allait pouvoir prendre congé, j’ai dû attendre plusieurs mois avant de réserver. C’est seulement trois semaines avant la date fatidique qu’il m’a affirmé pouvoir partir, mais l’excitation est retombée quelques minutes plus tard après avoir regardé les prévisions météo : de la pluie, de la pluie et de la pluie. Comme je ne suis pas une grande fan de la pluie (entendez par là : je la déteste), j’ai directement abandonné l’idée de Venise. Hors de question de découvrir cette ville sous une foule de parapluies. C’était sans compter sur le miracle du ciel, ou plutôt sur les erreurs dans les prévisions météo (sur lesquelles on compte toujours quand elles prévoient quelque chose qu’on n’aime pas, ne mentez pas) : deux semaines plus tard, les prévisions avaient changé du tout au tout et laissaient place au soleil.

Il ne m’en fallait pas plus pour réserver nos billets d’avion, trouver une chambre double dans une auberge de jeunesse très bien placée, et s’envoler quelques jours plus tard pour cette destination qui me faisait rêver depuis longtemps !

Je vous vends Venise comme étant le moment fort de mon mois de septembre mais en vérité, bien que ça ait incontestablement été un de mes voyages préférés de 2016, le vrai moment fort de mon mois de septembre, et de ma fin d’année entière, s’est passé à Prague. Entre le moment d’acheter mes billets d’avion et le moment de m’envoler, j’ai pris une grande décision : j’ai démissionné.

Ce qui m’a paru être une décision de dernière minute a pourtant mûri en moi pendant un an. L’année passée environ au même moment, je tombais en désamour de mon entreprise. L’année écoulée a ainsi vu grandir mes doutes quant à mon futur professionnel et a vu naître et croître en moi une envie de me séparer du monde des grandes entreprises capitalistes – au moins pour le moment.

Si je vous parle de décision de dernière minute, c’est parce qu’il n’a fallu que d’un jour de fin septembre et d’un désaccord avec mon boss quant à une requête que j’ai trouvée tellement irraisonnable qu’elle en devenait irrespectueuse pour enclencher le mécanisme. La goutte d’eau qui fait déborder le vase (dans lequel mes fleurs commençaient franchement à dépérir de toute façon), et me voilà promettant à un de mes collègues que je me donnais une semaine pour sérieusement réfléchir à mon avenir dans l’entreprise. Après avoir eu le soutien sans failles de mon copain et de mes parents (qui vous diront que je n’ai pas étudié 7 ans et obtenu deux Masters pour un salaire aussi bas, on est parents ou on ne l’est pas !), je me retrouvais une semaine plus tard à expliquer à mon boss que j’arrêtais tout. Je démissionnais.

J’ai décidé de devenir freelance et je vais être le plus honnête possible avec vous : je ne sais pas du tout où ça va me mener. Je vais peut-être trouver ma voie et réussir, ou je vais échouer dans quelques mois, mais quoiqu’il en soit je suis heureuse d’avoir quitté le monde stagnant de l’entreprise et je me lance forte de cette phrase qui revient dans ma tête depuis un an maintenant à chaque fois que je peine au boulot : ‘Build your own dreams or someone else will hire you to build theirs‘.

Je vous l’avais déjà annoncé sur Facebok et j’ai été très heureuse de voir tous vos messages de soutien. Ca fait extrêmement chaud au cœur à l’heure de prendre une décision qui est très aisément assimilable à un saut dans le vide avec un parachute trouvé dans le grenier poussiéreux de nos grand-parents.

Je reviendrai sur ma décision et mon parcours plus en détails sur le blog. Mais pour l’instant, pour répondre aux deux questions qui trottent sûrement dans votre tête à cet instant : je travaille jusque mi-décembre et je ne compte pas partir de Prague pour le moment.octobreFort heureusement pour mes nerfs parfois un peu trop fragiles, le mois d’octobre a été plus calme.

Au boulot, après le bouleversement de l’annonce à tout le monde, j’ai savouré les premières semaines suivant ma décision, voyant pour la première fois depuis des mois une fin à la souffrance des week-ends trop courts et des matins passés à traîner mon corps vers un boulot en lequel je ne voyais plus d’avenir.

Côté personnel, le mois d’octobre a commencé avec mon cadeau d’anniversaire à mon copain : une heure dans un “beer spa” à Prague. Le concept est simple : vous baigner dans un bain de bière. Il m’en avait un jour parlé avec de l’excitation dans la voix après l’avoir vu sur internet mais n’avait aucune idée que ça existait à Prague. Quand je l’ai découvert un jour par hasard, j’ai sauté sur l’occasion.

J’ai réservé chez Spa Beerland et je ne peux que le conseiller si vous recherchez une expérience originale. Vous ne vous baignez pas exactement dans de la bière mais dans de l’eau mélangée avec les ingrédients naturels de la bière, et vous avez une pièce à vous dans un cadre très original, avec bière à volonté et lit de paille svp !

J’avais réservé plusieurs semaines à l’avance, me forçant à garder le secret jusqu’à la dernière minute, le voyant peiner pour essayer de deviner où j’allais l’emmener. Et voir son excitation au moment de découvrir la surprise, ça a été pour moi encore meilleur que l’expérience en elle-même. Vous savez, quand vous offrez quelque chose à quelqu’un et vous tapez tellement dans le mille que ça vous fait presque encore plus plaisir à vous ?

Niveau voyages, après l’argent dépensé à Venise, j’ai seulement fait un petit voyage d’une journée : une virée à Dresden, encore avec mon copain. A deux heures de bus, c’est une des villes allemandes les plus proches de Prague. Elle ne m’avait jamais attirée avant qu’un de mes collègues y ait été et en ait vanté les mérites, et je peux vous dire qu’elle vaut carrément le détour !novembreNovembre est arrivé avec un gros rappel rouge clignotant dans ma tête : il était temps pour moi de sérieusement penser au côté administratif de ma décision. Et croyez-moi, ça n’a pas été facile de comprendre ce que je devais faire. Généralement débrouillarde (si on ne l’est pas on le devient de toute façon quand on va vivre dans un pays étranger dont on ne parle pas la langue), quand il est question d’administration, j’ai l’impression d’être le stéréotype ambulant de “la blonde”. J’ai besoin que quelqu’un me dise exactement quoi faire, quel papier avoir et où aller. Mais vraiment : EXACTEMENT.

Il m’a donc fallu de longues recherches pour comprendre exactement ce que je devrais faire, après quoi j’ai enfin pu m’atteler à la tâche. À l’heure où je vous écris, les procédures ne sont pas finies mais elles semblent être en bon chemin, même si je compte me heurter à quelques difficultés supplémentaires (parce qu’avec l’administration rien n’est jamais facile, hein ?).

Ces papiers et démarches on-ne-peut-plus-ennuyantes ont occupé mes pensées pendant tout le mois, parsemées souvent de rêveries d’un monde où l’administration n’existerait pas.

Le mois de novembre a aussi été celui de la découverte de la République tchèque. Oui, enfin ! J’ai d’abord fait mon premier vrai voyage en République tchèque en découvrant Kutna Hora avec des copines, pour une journée. La ville est à une heure de Prague et est connue pour son ossuaire dans une église. Il faisait extrêmement froid ce jour-là mais j’ai passé une excellente journée.

Je me permets d’ailleurs une petite parenthèse longue d’un paragraphe pour vous dire qu’un des problèmes de l’expatriation, selon moi, ce sont les amis. Quand on est expat et qu’on a des amis expats, notre groupe d’amis ne cesse de changer. Entre les au revoirs déchirants et les nouveaux venus qui se joignent petit à petit à nous, on n’a jamais le temps de se créer un solide groupe d’amis qui reste ensemble pendant des années. Mais ces derniers mois, j’ai passé de plus en plus de moments avec mon groupe d’amis et ça fait énormément plaisir. Voilà.

Et puis, comme pour m’octroyer une petite pause dans la folie administrative, un jeudi férié a pointé le bout de son nez et on a décidé avec mon copain d’aller passer un long week-end du côté de Brno, la deuxième ville du pays. Pour l’occasion, on avait loué une chambre dans un hôtel 5 étoiles, le Barceló Palace de Brno, trouvé sur Booking à un prix franchement réduit. Je suis une grande amoureuse des hôtels et, après avoir passé l’année à chercher les logements les moins chers dans les villes qu’on visitait, j’avais envie de profiter d’un peu de confort. Et quoi de mieux pour ça que Brno, une ville inconnue par une majorité de personnes ? Pour pas plus cher qu’une chambre dans un simple hôtel en Belgique, on s’y est octroyé une petite parenthèse luxueuse, avec champagne à l’arrivée ! C’est ça qui est bien quand on visite une ville où personne ne va !

Le plan du week-end, c’était de voir Brno ainsi qu’Olomouc et Telc, deux petites villes des environs. Mais la météo nous ayant joué des tours, on n’a été qu’à Olomouc, que j’ai adorée.

Evidemment, je vous raconterai tous ces voyages prochainement sur le blog !

Bisous à tous !

2 commentaires sur What’s up #2 : Septembre, octobre et novembre