L’été à la mode provençale

Cet été, j’ai redécouvert le sud à la française.

Enfant et ado, avec mes parents on partait très souvent en France en été pour y passer nos vacances. Du coup la France, on connait pas mal. Ces dernières années, cependant, on a beaucoup été dans d’autres pays : le Portugal, l’Italie, la Crète, la Croatie,… La France, j’avais vu, bien vu, peut-être même trop vu, et j’avais envie de voir d’autres choses. De mettre le pied dans d’autres pays.

Et puis cette année, pour nous qui nous y prenons chaque fois en dernière minute, pour trouver quelque chose c’était un peu la galère. Alors on a repensé à la France, et tout d’un coup je me suis aperçue que j’en avais envie.

Cet été, j’ai donc redécouvert l’été dans le sud de la France. Ses marchés, dont j’avais encore de vifs souvenirs. Ses dizaines de sortes d’olives, alignées dans des grands pots tous plus alléchants les uns que les autres. Ses marchands de nappes aux motifs provençaux. Ses étals de fromage et de charcuterie. Son pain frais. Ses vendeurs à la criée. Ses champs de vigne et de lavande. Ses petits villages. Ses maisons aux volets bleus. Ou aux murs colorés. Ses devantures de magasins à l’ancienne. Ses couleurs pastels. Et encore ses champs de vigne.

Et puis la vie au ralenti. Le goût d’authenticité. La tranquillité. Les apéros en terrasse. Et le soleil.

Dans ma vie de tous les jours, j’ai besoin de vivacité, de dynamisme. J’ai besoin de villes, d’avoir tout à portée de main, de pouvoir prendre le tram et le métro quand je le veux. Mais en été, j’ai aussi besoin d’un grand bol d’air. De poser mon ordinateur, mettre mon gsm à l’écart, et profiter du moment présent. De passer des heures au soleil à ne rien faire. Ou à lire un livre, les pieds dans l’eau. De bien manger, d’avoir une table remplie de produits frais à chaque repas. Et le sud de la France, pour tout ça, c’est parfait. Ça correspond à la parenthèse ensoleillée qu’il me faut.

Cette fois-ci, on avait loué une maison quelque part entre Saint-Didier et Venasque, en Provence. Dans une rue avec quelques autres maisons toutes entourées d’un jardin, et un grand champ de vigne en face. On vivait au rythme d’un ou deux villages par jour, et le reste passé majoritairement près de la piscine ou sur la terrasse.

Dans ce premier article, je partage avec vous des photos de la plupart des villes et villages que nous avons vus. Deux prochains articles sont au programme, l’un sur Gordes et Roussillon, les villages qui sont apparemment les plus connus des alentours, et l’autre sur Marseille, où nous sommes arrivés et repartis en avion et où nous avons passé notre dernière après-midi.

Je vous emmène donc maintenant dans un petit tour en photo de Venasque, Pernes-les-Fontaines, L’Isle-sur-la-Sorgue et Carpentras. Comme un gros plein de vitamines avant d’affronter le froid et la nuit qui s’invite en fin d’après-midi.

Venasque, c’est un minuscule village perché sur une montagne – comme on en voit beaucoup dans la région, en fait. Quelques petites rues, des plantes pour décorer les murs aux pierres apparentes et désordonnées, une Poste (oui ce genre de choses ça se note), et, surtout, une vue imprenable sur la vallée. Nous y avons fait une petite balade de fin d’après-midi, juste avant que le soleil ne se couche. Et juste le temps de croiser trois âmes qui vivent, dont mon ancienne prof de guitare (parce que le monde est petit, paraît-il).

Comme son nom l’indique, Pernes-les-Fontaines dispose de beaucoup de … fontaines. Mais bizarrement, c’est pas ça qui a attiré mon regard. Ses volets colorés et ses enseignes de boutique à l’ancienne (encore une fois) leur ont volé la vedette. (Il faut peut-être aussi dire qu’après être allé à Rome, il en faut beaucoup pour être impressionné par d’autres fontaines !)

On est allés y faire un tour un jour pour essayer de trouver l’ambiance, qu’on n’a jamais trouvée. Mais j’ai eu mon compte de petites mignonneries par-ci par-là, alors j’étais contente.

Certains en parlent comme d’une petite Venise, comme toute ville parcourue de canaux. Mais ce n’est pas ce que j’en retiendrais. L’Isle-sur-la-Sorgue est charmante au bord de l’eau mais ce que j’ai préféré, ce sont ses petites rues du sud. Ainsi que son grand marché. Et si vous aimez les antiquités, vous devriez aussi aller y faire un tour : elle est plutôt renommée en la matière.

Carpentras, c’est peut-être la plus grosse ville qu’on a visitée dans le coin. C’est aussi la seule dont je connaissais le nom avant d’y mettre les pieds. C’est peut-être pour ça que j’ai été choquée de voir l’état d’abandon dans lequel son centre-ville est. La ville regorge de superbes devantures de magasins… fermés. Bien sûr, il n’y a pas que ça, et on trouve encore de la vie à certains endroits (peut-être avons-nous aussi choisi les mauvaises petites ruelles). Mais sa partie abandonnée semble être tellement remplie de potentiel que j’espère la revoir un jour revenue à la vie.

Et je vous laisse avec quelques photos prises à la villa et dans les alentours, comme celles du début d’article. Notre maison se trouvait à une trentaine de minutes de marche du petit village de Saint-Didier. On en a profité un jour pour y aller à pied, tomber sur le marché où on a acheté de quoi manger, et puis revenir à la maison pour vite engloutir toutes ces bonnes choses. Curieusement je n’ai pas pris de photos du village (j’étais sûrement trop occupée à admirer la nourriture ou à empêcher ma mère d’acheter trop de choses qui seraient lourdes à porter sur le chemin du retour !), mais j’ai pris quelques clichés de la balade.

“Il est où le bonheur, il est où ? Il est là le bonheur, il est là”, fredonnaient souvent les marchands derrière leurs étals de marché. Et comme je les comprends.