Le problème avec les photos numériques, c’est qu’on en prend sans compter et puis on les oublie au fond de notre PC.

J’ai sur mon ordi des dizaines de dossiers de photos que je n’ai jamais ni imprimées ni publiées sur mon blog. Des centaines de photos que je n’ai vues qu’une ou deux fois, quatre ou cinq au maximum si elles font partie de ces dossiers que je ré-ouvre une fois de temps en temps quand je suis d’humeur nostalgique ou quand j’ai du mal à me souvenir à quoi ressemblait un endroit que j’ai déjà visité.

Bien sûr, j’ai toujours l’espoir d’imprimer ces photos un jour et de les mettre dans des grands albums que je parcourrai au coin du feu en hiver ou en terrasse au soleil en été. Mais je suis réaliste et je sais que ce n’est pas prêt d’arriver (ça fait en réalité partie de ces projets que je compte entreprendre quand je serai enceinte et forcée de rester chez moi – oui mais le problème c’est que la liste devient longue et c’est pas demain la veille).

Alors j’ai décidé de replonger dans ces photos pour au moins les publier à un endroit avant de les laisser pourrir dans mes plans d’albums photos. Et je crée donc une nouvelle série sur mon blog avec toutes ces photos oubliées, la plupart prises dans des lieux dont je ne me souviens pas du nom et dont je n’ai presque aucun souvenir. Je ne promets pas de long blablatage du coup, juste des photos pour partager ce que mes yeux ont un jour vu.

Ces photos que je partage aujourd’hui, c’était au Portugal il y a exactement deux ans : pendant les vacances de Pâques de 2013. Ces vacances ont été un tournant marquant dans ma vie. C’était la période où j’ai commencé à étouffer en Belgique et où j’avais vraiment besoin de m’éloigner de mon pays pour me changer les idées et remettre de l’oxygène dans mon masque au grand sourire que je portais souvent pour me faire oublier à moi-même à quel point j’allais mal. C’était aussi en plein milieu de cet horrible et interminable hiver qui a frappé la Belgique il y a deux ans. Tout ce que je voulais, c’était du soleil et des paysages qui n’avaient rien à voir avec ceux dans lesquels je me battais au quotidien en Belgique.

Et c’est au sud du Portugal que j’ai atterri, avec ma famille. C’est ce sud-là, qui m’était encore inconnu, qui m’a offert le bol d’air nécessaire pour prendre la force de tourner une énorme page de ma vie, de me reprendre en main et de commencer à reconstruire un futur.

Le Portugal, ce pauvre petit pays européen qu’on oublie si facilement. Avouez-le, il est là tout timide à côté de l’Espagne et on ne peut pas dire qu’il est la destination la plus prisée des touristes. Même ses villes les plus connues, Lisbonne et Porto, se font souvent écraser par la notoriété des villes d’Espagne, de France et d’Italie.

En tout cas, c’est l’image que j’en ai. Parce que bien que faisant partie d’une famille qui voyage tous les ans dans le sud de l’Europe, je n’avais jamais mis les pieds au Portugal avant mes 22 ans. Et puis en 2 ans il faut dire qu’on s’est bien rattrapés : on a fait Porto, Lisbonne, Coimbra, Óbidos, Faro et j’en passe.

Parce qu’il n’y a pas de raison valable à laisser le Portugal de côté, et parce que ce petit pays gagne à être connu. Et voilà quelques photos pour commencer à le prouver… Parce que je pense souvent qu’il faut aller loin pour rencontrer des plages comme celles-ci. Et c’est dans des moments comme ceux-là que je me rends compte à quel point j’ai tort.

 

Mais même si j’adore la mer, le Portugal n’est pas fait que d’elle. Alors voilà quelques photos un peu moins beiges et bleues prises quelque part au sud du pays…

      

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