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Oui, Barcelone. Encore.

Barcelone fait partie de ces villes qui ne passent pas une seconde sans être photographiées. Je viens d’y vivre trois semaines et j’aimerais partager avec vous une autre façon de vous la présenter : avec des photos panoramiques. Elles offrent une vision différente de celle des photos normales, en perdant du contenu dans la largeur, certes, mais en offrant une vision plus globale de ce qui entoure le point essentiel de la photo.

Bon, je ne suis pas une grande habituée des photos panoramiques mais je me suis beaucoup amusée à en faire et comme j’aime le concept, je le referai très certainement dans d’autres articles !

Je vous laisse maintenant avec un petit parcours photographique près de l’Arc de Triomf et de la mer, deux endroits de Barcelone que j’affectionne particulièrement. Les raisons qui m’ont poussées à retourner à Barcelone, elles, elles sont en fin d’article.

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Il y a un mois et demi, alors que ma semaine de vacances à Barcelone touchait à sa fin, ma coloc m’a proposé de rester. Elle m’hébergeait bien gentiment dans sa chambre de l’appart que j’avais partagé avec elle et deux autres personnes de février à juin.

C’était à un jour ou deux de mon départ. Je venais de lui dire que je n’avais aucune envie de rentrer en Belgique et en disant ça j’avais tellement envie de pleurer que je pense que j’en avais les larmes aux yeux.

Diplômée depuis début septembre, les raisons qui me poussent à être en Belgique sont rares et l’idée d’y rester pour une période indéterminée avant de trouver une issue pour mon futur me serre le cœur jusqu’à m’oppresser.

Ce soir de début d’octobre, dans la cuisine de cet appartement barcelonais, je voyais pourtant mon retour en Belgique comme une nécessité. C’est là que ma coloc m’a posé une simple toute petite question : “Pourquoi ?”. Pour moi, c’était clair. Je devais retourner dans mon pays pour commencer sérieusement ma recherche d’emploi. “Mais Léo, tu ne cherches pas de travail en Belgique ?” – Non. “Pourquoi alors ne pas chercher du travail depuis ici ?”

C’était vrai. Le genre de point qu’on soulève pour laisser respirer l’espoir. Ça ne m’était jamais venu à l’esprit mais je n’avais pas besoin d’être physiquement présente dans un pays dans lequel je ne chercherais de toute façon pas de travail. Logique, pourtant.

Depuis mon diplôme, j’étais un peu perdue quant à mon futur. J’avais juste une seule certitude : celle de ne pas vouloir vivre en Belgique. Et une seule envie : voyager et passer quelques mois dans d’autres pays.

Elle m’a donc proposé de rester. De changer mon billet d’avion ou de ne pas en prendre d’autre tout court. Elle m’a dit que je pourrais trouver un job à Barcelone le temps de trouver quelque chose autre part. Que je pourrais rester pendant à peu près autant de temps que je le voulais.

Je vous en parle parce que c’est sérieusement la meilleure proposition qu’on m’ait faite en 2014.

Mais changer mon billet d’avion, moi ? Est-ce raisonnable ? Est-ce que ça doit être raisonnable ? Pourquoi ça serait seulement dans les films que les gens décident à la dernière minute de partir loin ou d’y rester ? Pourquoi pas moi ?

J’y ai vraiment pensé. J’ai débattu dans ma tête un long moment jusqu’à ce que je finisse par me poser les vraies questions : Pourquoi repartir d’ici ? Y a-t-il quelque chose qui me force à revenir en Belgique ?

Là pour le coup, oui il y avait quelque chose. Alors je suis repartie. Mais avec l’idée de revenir très vite.

Et quand je dis que je reviens quelque part, je le fais.

“Haz lo que te dé la real gana, pero que te haga feliz”

C’est comme ça que le 5 novembre, un peu moins d’un mois après en être repartie, j’atterrissais de nouveau à Barcelone. Sans billet de retour mais avec ma Certitude et mon Envie, celles dont je viens de parler. Et avec la conviction que j’avais pris la bonne décision.

Je suis restée trois semaines. J’ai continué de là-bas mes recherches d’emploi et même si je suis seulement un peu moins perdue quant à mon futur que ce que je l’étais début novembre et que de toute façon je change de plan d’avenir tous les trois jours, ce séjour m’a offert un grand bol d’air.

Je suis revenue avant-hier, non sans en avoir le cœur serré mais simplement parce que mine de rien cette année j’ai encore des raisons de passer des périodes brèves en Belgique. J’espère ne pas y rester plus d’un mois. Je ne tiendrai pas beaucoup plus longtemps de toute façon avant de reprendre l’avion.

De ces trois semaines à Barcelone, j’en retire énormément de bien. Ce que certains trop terre-à-terre ont vu comme un coup de folie, je l’ai vécu comme une libération. Etre heureux, c’est parfois ne pas être raisonnable.

Et si je l’écris ici, c’est que je sais qu’on est trop nombreux à laisser trop souvent notre raison nous pousser à faire taire nos envies. Si vous me lisez, voilà ce que j’aimerais : qu’au moins une fois par an vous disiez à votre raison d’aller se faire foutre. Parce que c’est elle qui trop facilement nous emprisonne dans des habitudes qui ne nous rendent pas heureux. Tout ça juste pour des motifs qui cachent leur invalidité en se faisant appeler “raisons”.

Parce que si j’ai appris quelque chose cette année, c’est qu’on pourra toujours trouver mille “raisons” de ne pas faire ce dont on a envie. Et si toutes ces raisons peuvent être démontées plus ou moins facilement, c’est qu’elles ne sont pas valables.

Je vous laisse méditer dessus. Et je vous fais plein de besos !

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