Une visite belge à Barcelone

Quand on part loin, c’est toujours la même chose : avant de partir, la plupart de nos amis nous disent qu’ils viendront nous voir. Et même ceux qui sont d’habitude les plus réalistes d’entre eux le disent avec une voix déterminée. Je pense en fait qu’au moment où ils le disent, ils sont sûrs qu’ils vont réussir à venir. Sauf que. Au final, sur toutes les visites prévues je n’en reçois toujours qu’une ou deux. Sans compter la visite habituelle de mes parents.

Bon, rien de grave. Je dirais même plus : c’est normal. “Je viendrai te voir”, c’est le genre de phrases qu’on dit toujours trop facilement, quand on est emportés par l’excitation du départ qui se rapproche. Et puis après coup on se rend compte que c’est trop cher pour nous. Ou qu’on n’a pas le temps. Ou parfois, le temps se fout simplement de nous de la manière qu’il préfère : il passe trop vite. Parce qu’on croit que quand quelqu’un part quelques mois ça nous laisse largement le temps de trouver un moment pour aller le voir. Sauf que quelques mois, au fond, c’est rien du tout. Et sans qu’on s’en aperçoive, la personne à qui on voulait rendre visite finit par revenir avec tous ses bagages. Et on se dit “Quoi ? Déjà ?”. Mais après un rapide calcul on se rend compte que ça fait déjà plusieurs mois qu’on s’était dit au revoir.

Après deux mois de discussions éparpillées avec plusieurs personnes différentes qui voulaient venir me voir à Barcelone, j’ai finalement eu une visite ce week-end. Sûrement la seule de mon séjour, en plus de celle de mes parents.

Cette fois-ci, ce sont donc deux de mes plus meilleures amies d’enfance qui ont fait un rapide aller-retour vers le soleil de Barcelone.

Ces deux filles font partie de ces personnes qui seront avec moi pour toujours, peu importe la distance qui nous sépare. Je les connais depuis à peu près 20 ans. Petites, on était voisines. Et avec elle, j’ai arpenté les rues de mon quartier un nombre infini de fois, allant parfois chez l’une ou chez l’autre, selon qu’on veuille jouer à la Nintendo ou à la Playstation ou suivant d’autres considérations enfantines de ce style. Elles sont ces personnes que je n’ai plus l’occasion de voir souvent mais avec qui je profite de chaque moment dès qu’on a l’occasion de se voir. Vous savez, ce genre d’amis qu’on peut ne pas voir pendant plusieurs mois, et puis qu’on revoit avec plein de choses à se raconter mais sans jamais avoir cette impression étrange de ne plus se connaître.

Elles sont venues deux (trop) petits jours mais c’était vraiment génial. On a profité d’un bon petit week-end détente à Barcelone, entre la plage, le soleil et les tapas.

On a aussi redécouvert un super endroit : La Boqueria. J’y avais été lors de mon premier voyage à Barcelone, avec ma classe durant notre dernière année à l’école avant l’université. Depuis, j’avais pas encore pris le temps d’y retourner. Et c’était une belle erreur.

La Boqueria, c’est un marché couvert sur Las Ramblas où l’on peut trouver à peu près tout ce qu’on peut vouloir niveau nourriture : des fruits et des légumes (parfois inconnus), du chocolat et des pralines, du jambon, de la viande, du poisson, des épices, des bonbons,… Ce qui est génial, outre que c’est le paradis de la nourriture, c’est la façon dont tous ces aliments sont exposés et se mélangent tous ensemble dans une explosion de couleurs vives.

Du coup, impossible de s’y balader sans prendre des photos. Et pourtant, c’est assez difficile de sortir son appareil photo et le pointer vers l’étalage sans que le vendeur vienne devant l’objectif, un sac à la main, en nous demandant ce qu’on veut acheter ! J’ai donc dû faire des photos à l’arrache, mais je ne pouvais pas vous laisser ignorants par rapport à cet endroit où le kilo de fraises est à 1,70€.

Barcelone est remplie d’endroits à découvrir. Et je n’ai plus qu’un mois devant moi, dont deux semaines de stage.

Challenge accepted.