New York. Je me souviens très bien quand on l’a décidé. C’était le début des beaux jours, j’étais en Erasmus et, entre l’Espagne et la Belgique, on était au milieu d’un de ces appels Skype qui durent longtemps. On cherchait activement où passer nos vacances d’été et toutes les destinations européennes qu’on trouvait étaient plus chères que d’habitude. Alors à un moment il m’a dit : “Quitte à payer cher, autant faire un grand voyage”. Avec un énorme sourire, j’ai répondu : “New York ?”. Mais avant même de poser la question, je savais que c’était exactement ce à quoi il pensait.

New York. J’en rêvais depuis plusieurs années. Il le savait.

C’était en 2012. Et oui c’est un gros retour en arrière que je fais là mais j’avais envie d’en parler !
On y a été pendant un peu moins de deux semaines, fin août. Ça fait seulement deux ans et j’ai déjà l’impression d’avoir perdu trop de souvenirs de ces deux semaines là-bas. C’est normal, peut-être, qu’après avoir passé autant de jours dans un endroit qui nous en met plein les yeux, notre cerveau peine à s’en remémorer chaque instant.

Mais certains souvenirs restent intacts.

Je me souviens encore de ce moment d’excitation, juste avant de sortir de la station de métro la plus proche de notre appartement. Ces dernières minutes avant de poser notre premier regard sur New York pendant lesquelles ma curiosité n’en pouvait plus d’attendre d’être satisfaite. Je me souviens encore de ce sentiment en montant une à une les marches vers l’extérieur avec ma grosse valise : d’une certaine manière, pour l’amoureuse de paysages que j’étais déjà à l’époque, c’était un moment important. Ça allait être la première fois que mes yeux allaient se poser sur cette ville dont on nous bombarde de photos partout dans le monde. Cette ville qui fait rêver tant de gens, j’allais enfin pouvoir m’en faire ma propre idée et tout en moi bouillonnait d’impatience.

Bien sûr, ce qu’on a vu en premier n’était pas le New York des cartes postales, celui avec les grands buildings et les pubs de toutes les couleurs. Non.

Pour nous, c’était Harlem.

 

C’est là qu’on avait loué un tout petit studio sur la 108ème rue, à cinq blocs de l’extrémité nord de Central Park et à quelques pas de l’East River. Le studio appartenait à une New-Yorkaise qui le louait quand elle-même n’y vivait pas. Il était deux fois plus petit que ma chambre, avec un grand lit qui prenait à peu près toute la place, une petite table où on pouvait tout juste manger à deux, une cuisine pas très bien équipée et une salle de bain dans une deuxième pièce. Il avait ces fenêtres qui s’ouvrent par le bas et qui donnent sur un escalier en fer à l’extérieur comme on en voit souvent dans les films. Et voilà. C’était tout ce qu’on avait trouvé d’abordable parmi les prix exubérants de New York (j’avais d’abord ri en voyant une voyageuse demander sur internet un hôtel pour moins de 200$ la nuit. Puis j’avais compris). Mais c’était suffisant.

C’est donc dans les rues de l’East Harlem qu’a commencé notre voyage. Quand je disais où j’allais loger, tout le monde s’apeurait. Et bien je peux vous dire que c’était sans raison aucune. Je ne sais pas ce que ça donne quand on s’aventure plus loin dans le quartier parce qu’on n’en était qu’à son début, à quelques rues du bien mieux vu Upper East Side. Mais là où on était, en tout cas, les gens étaient super sympas. On en a vu peu qui ne nous ont pas décroché un sourire et certains nous saluaient même comme on salue son voisin ou cette personne qu’on a l’habitude de croiser. New York est une grande ville et pourtant dans nos rues d’Harlem je me sentais comme dans un village.

Mais ce n’était pas seulement là. Dans tout Manhattan, les gens sont super sympas. Et accueillants. Et souriants. On s’arrêtait parfois pour essayer de se retrouver sur notre carte et à chaque fois quelqu’un venait nous demander si on avait besoin d’aide. J’ai jamais vu autant d’hospitalité dans une ville aussi touristique. Pas une once de fatigue ou de mépris envers les touristes, rien. Juste des sourires. Et de l’aide offerte bien volontiers, même sans l’avoir demandée.

“New York, concrete jungle where dreams are made of, there’s nothing you can’t do”

La plupart des gens vont à New York pour quelques jours seulement et étaient étonnés qu’on compte y rester autant de temps. Sérieusement, ils se demandaient ce qu’on allait bien pouvoir y faire pendant deux semaines !

Avant d’y aller, j’avais lu de fond en comble un guide sur New York et j’avais fait une longue liste de toutes les choses qu’il fallait qu’on fasse. Et franchement, on s’en est bien sortis. Deux semaines, c’est très loin d’être suffisant pour voir tout New York mais après notre voyage, à chaque fois qu’on en parlait avec quelqu’un qui y était déjà allé, on pouvait être sûrs d’avoir vu et visité tout ce dont il nous parlait. Parce qu’on a fait à peu près tous les spots connus des touristes…

   

On a admiré la vue sur New York avant, après et pendant le coucher de soleil du haut de l’Empire State Building et du Top of the Rock, on a vu à quel point la statue de la Liberté est petite et on en a fait le tour à pied, on a parcouru Central Park de long en large, et on a vu l’époustouflant Times Square à tous les moments de la journée.

On s’est promenés sur la High Line à Chelsea, on a vu le Flatiron Building, on s’est mis dans la peau d’un immigré au musée de l’immigration sur Ellis Island, on a pris le taxi, on a passé le pont de Brooklyn à pied et on a profité de la vue sur Manhattan depuis l’autre côté.

On a mangé une pizza tranquillement à l’Arthur Ashe Stadium en regardant jouer Murray et Sharapova à l’US Open, on a flâné à Grand Central, on a visité le Musée d’Histoire naturelle où on a vu une animation sur la Milkyway qui nous a donné envie d’un snack (ben oui), et on a profité de la vue sur le New Jersey à la tombée du jour assis dans un parc sur les rives de l’Hudson River.

On a été plusieurs fois déguster les fameux hamburgers de Shake Shack et on s’est retrouvés par hasard devant le premier resto de la chaine en se promenant dans le Madison Square Park, on a pris le métro plusieurs fois par jour, on s’est baladés dans Tudor City, on a été jusqu’au bâtiment du siège des Nations Unies, on a fait un saut au MoMA pour y admirer les œuvres parfois très bizarres et on a fait un tour dans l’imposant Met (Metropolitan Museum of Art).

On a fait nos courses dans le supermarché de notre quartier et on a galéré avec les dollars, on a laissé une photo de nous sur un Mac de l’Apple Store de Grand Central (et on a fait pareil dans celui de la 5th Avenue), on a admiré les vitrines des magasins de Soho, on a été à Ground Zero et on a pu admirer la hauteur de la One World Trade Center en construction en se tenant à ses pieds (ce qui m’a donné le vertige).

On a été voir une comédie musicale à Broadway après avoir fait la file le jour-même pour avoir un ticket à moitié prix, on s’est promené dans un marché à Greenwich Village, on a fait un tour en bateau au large de Manhattan, on a été espionné les gens qui étudiaient dans la Public Library sur la 5th avenue, et on s’est acheté un milkshake et une énorme glace au Ben&Jerry’s du Rockefeller après avoir gagné 20$ pour avoir aidé un gars à ranger une télé dans sa boite (true story).

On a vu la Bourse parmi une foule de touristes, on a écouté un homme jouer du piano au milieu du Washington Square Park, on a trouvé la plus petite maison de New York dans Greenwich Village, on a dégusté un hot-dog acheté à 1$ à un marchand ambulant, on a aperçu le Naked Cowboy sur Times Square et on a pique-niqué à Central Park au milieu des familles, des couples et des autres New-Yorkais qui venaient y profiter du soleil.

On a eu nos 5 secondes de gloire sur un grand écran de Times Square (au milieu d’une foule d’autres gens, bon), on s’est baladés dans le Chelsea Market, on a été à Macy’s et on a fait les magasins dans beaucoup d’autres endroits aussi, on a croisé des gens jouant aux échecs sur Union Square, on a pris le métro aérien pour se rendre dans le Queens pour l’US Open, et on a mangé ce qui était renseigné comme un des meilleurs burgers de New York dans un petit bar de Greenwich.

Evidemment c’est une liste non exhaustive. Au final, de la longue liste que j’avais dressée au début du voyage, il me semble qu’il n’y a que deux choses qu’on n’ait pas faites : aller à Coney Island et manger des pancakes. Ca, ça sera pour un prochain voyage dans cette ville dans laquelle j’ai encore très certainement une montagne de choses à découvrir.

             

On a donc été à Chelsea, Greenwich Vilage, China Town, Soho, TriBeca, Little Italy (qui  a été tellement envahie par China Town qu’il n’en reste presque plus qu’une rue), dans le Financial District, l’Upper East Side et dans tous les autres quartiers de Manhattan qui sont en-dessous ou à côté de Central Park. On a aussi mis un pied à Brooklyn et dans le Queens et on a vu la ville depuis le New Jersey juste avant de prendre l’avion à Newark.

Quand je visite une ville, j’aime aussi m’y promener tranquillement juste pour respirer l’air ambiant et me faire une idée de la vie que les gens y mènent. Je ne suis pas du genre à courir sans cesse d’un musée à un autre point touristique, même si à New York il faut dire qu’on avait beaucoup de choses à voir.

Et au final ce qui m’a le plus impressionné dans cette si grande ville, c’est la capacité que chaque quartier a de se démarquer de son voisin. Chacun d’eux a une âme et un charme différent, si bien qu’on se croit parfois bien loin du New York auquel nos yeux sont habitués.

J’ai pris plus de 1.000 photos pendant ce qui a été un de mes plus beaux voyages sans aucun doute. J’ai donc prévu d’autres articles pour pouvoir vous en montrer encore plus. Je les publierai chaque fois que j’aurai un peu de temps pour remonter dans le passé.

14 commentaires sur Two weeks in New York

  1. Ahah ouiii ! Et d’ailleurs le Shake Shack me fera toujours penser à toi parce que t’étais la première à nous l’avoir recommandé 😀 !

  2. Tes photos donnent presque le vertige !! Je retrouve cette impression d’enfermement que j’avais ressentie au milieu de tous ces buildings, en tous cas NYC m’intrigue encore et j’aimerai y revenir pour découvrir tous les quartiers montants comme Brooklyn !

  3. Oui c’est vrai qu’il y a des quartiers qui sont remplis de buildings tous plus hauts les uns que les autres :). Là où j’ai réellement eu le vertige, c’est quand j’étais au pied de la nouvelle tour (One WTC) et que j’ai voulu voir son sommet ! Mais à côté de ces quartiers remplis de tours, il y a Chelsea et Greenwich Village par exemple qui sont complètement différents et super agréables, en fait on ne se sent pas du tout à New York quand on s’y promène :). Je suis d’accord, Brooklyn est certainement un chouette quartier à découvrir ! Malheureusement j’y ai été juste une après-midi…

    • Oh oui, tu dois y aller ! C’est vraiment une ville étonnante, on parle souvent de ses buildings mais New York a tellement plus de choses à offrir… 🙂

    • Oui New York est vraiment une ville impressionnante, j’ai jamais regretté tout l’argent que j’avais mis dans ce voyage 🙂 !

  4. Hello, Très belle description de la ville. Mes voyages à NYC étaient toujours les plus inoubliables tout comme ceux à la Riviera Maya. Peut être qu’un de ces jours, vous souhaiteriez y aller? A bientôt de Playa del Carmen 😉

    • Merci beaucoup, ça me fait très plaisir ! J’ai écrit cet article il y a tellement longtemps que je ne me souvenais plus de ce que j’y avais raconté. Du coup je l’ai relu et je me suis de nouveau baignée dans tous ces souvenirs le temps d’un instant, alors merci aussi de m’avoir “poussée” à relire mon article grâce à ton commentaire :).