Chaque année, je redoute toujours un peu les mois d’hiver, leur faible luminosité et les degrés qui se font la malle. Cette année, après l’hiver difficile que j’avais connu l’année passée, j’appréhendais son retour peut-être encore plus. Et puis, à ma très heureuse surprise, ces trois mois sont passés très rapidement !

Mieux encore, c’est comme si l’hiver avait marché sur la pointe des pieds pendant tout son séjour. Si bien que je ne me suis que très peu aperçue de sa présence.

Je me souviens m’être dit que je devrais me racheter des bottes pour couvrir mes pieds de la neige et du froid. Mais le temps que je réfléchisse, le soleil était déjà là et j’ai vite mis cette idée au placard !

Je sais qu’on a encore quelques semaines d’hiver à vivre avant d’accueillir le printemps, mais la météo est tellement douce que j’ai l’impression que l’hiver a déjà fait ses valises.Le mois de décembre a été coupé en deux par mon dernier jour dans mon entreprise. Alors que je devais travailler jusque fin novembre au départ, j’ai accepté de rallonger mon temps de deux semaines pour aider mon équipe, qui commençait sérieusement à se décomposer.

Mes derniers jours dans l’entreprise ont été empreints d’une étrange sensation. La quitter, c’est ce que je voulais et je n’en avais aucun doute. Mais j’ai toujours eu un caractère à tendance nostalgique et mes derniers jours n’ont pas manqué à la règle. Marcher dans un endroit habituel en sachant que bientôt je n’y serai plus, ça m’a toujours poussée à le voir d’une autre façon. Et croyez-moi, c’est une sensation étrange.

Etrange, c’est ce qu’était aussi mon tout dernier jour. J’avais mille choses à faire et je savais que je ne les finirais pas toutes. Peu importe ma volonté, j’étais sans cesse coupée par les formalités administratives et les collègues qui venaient me dire au revoir. La fin de la journée est arrivée rapidement. J’ai alors fermé mes emails pour la dernière fois et, par la même occasion, fermé les yeux sur ces drapeaux rouges qui n’allaient jamais être résolus par mes soins. J’ai vidé les tiroirs de l’armoire que je partageais avec mon collègue italien, parti une semaine avant moi, et tout mis dans un sac. J’ai arpenté pour la dernière fois les couloirs de cet établissement que j’ai parfois détesté, en jetant un œil aux grandes publicités de nos produits qui me rendaient autrefois si fière. J’ai dit au revoir à mes collègues un par un. En sachant que le lendemain, ils seraient toujours là mais ma place serait vide. C’était étrange, je n’ai pas d’autre mot.

J’aurais pu questionner ma décision mille fois, essayer de rester dans le confort illusoire du connu. Mais il n’y avait rien à faire, mes plus beaux moments étaient restés à Budapest, tout comme mon amour pour l’entreprise, et rien n’avait pu définitivement rallumer la flamme, toujours rabaissée par des rafales de vent au moment où elle reprenait de la force.

Les jours suivants m’ont définitivement montré que j’avais pris la bonne décision. Même si je le savais déjà, il y avait là quelque chose de réconfortant.

Mes parents m’ont rejoint pour quelques jours de vacances à Prague directement après. Et moins d’une semaine plus tard, je disais au revoir avec un petit pincement au cœur à mon copain qui partait pour un mois dans son pays d’origine. Quant à moi, j’en profitais pour aller passer un mois en Belgique. Et ça, c’est le premier avantage quand on est freelance : pouvoir aller où on veut, quand on veut.

S’en sont suivis plusieurs jours de courses de cadeaux de Noël. Et comme tous les ans, je m’en suis voulue de m’y prendre si tard. Mais, comme par magie, j’ai finalement trouvé des idées de cadeaux pour tout le monde ! J’ai apprécié les jours suivants, que je n’ai passés qu’à me reposer, profitant la plupart du temps de ma famille, parfois de moments entre amis.

Pendant la dernière semaine de l’année, je me suis battue avec le langage HTML et CSS pour transférer tout mon blog vers son propre domaine.

Et, très vite, le Nouvel an est arrivé.

En toute honnêteté, je déteste le Nouvel an. C’est la seule soirée de l’année où je me sens forcée de faire quelque chose, ce qui m’enlève toute envie de le faire (!). Et pour ne rien arranger, c’est aussi la seule où je ne sais généralement pas quoi faire. Heureusement, cette année, une amie m’a invité à m’incruster à sa soirée et j’ai fini par passer un excellent Nouvel an.
Le mois de janvier est arrivé tranquillement. J’étais alors à la moitié de mon séjour en Belgique et je comptais bien profiter du temps qu’il me restait.

J’ai vu plusieurs amis, passé du temps avec ma famille, travaillé sur mon blog encore et, vers la deuxième semaine du mois, j’ai enfin commencé à chercher du travail comme freelance, sans pour autant être très assidue à la tâche : j’étais sans cesse interrompue par des activités bien plus existantes, telles que faire du shopping ou aller voir l’expo Harry Potter.

Mi-janvier, ça faisait deux ans que j’étais expatriée. Deux ans c’est pas beaucoup, mais c’était la première fois que je passais autant de temps en Belgique d’un coup depuis mon départ et ça m’a fait un bien fou d’être de passage pendant un peu plus longtemps que quelques jours.

Dès mon retour à Prague, j’ai terminé mon inscription au statut d’indépendante. Par je ne sais quel miracle, ça s’est passé comme sur des roulettes, malgré le nombre d’étapes qu’il me restait à remplir.

Quelques jours après, j’ai décroché mon premier petit boulot freelance. Ce premier contrat qui, je l’espérais, allait engranger la machine et faire venir les autres clients, petit à petit. J’étais extatique.

J’ai passé la fin du mois au Maroc. J’y allais pour assister au mariage d’une amie et j’étais remplie d’excitation et de curiosité. Revoir mon amie a été un réel plaisir, tout comme l’entièreté de cette expérience que j’ai eu la chance de vivre grâce à elle. Pendant quelques jours, j’étais plongée dans la culture marocaine et j’ai passé les deux jours du mariage des étoiles plein les yeux.

Mon mois de janvier s’est ainsi terminé sous le soleil marocain, bien que je n’aie pas vu grand-chose du pays.En février, j’ai arrêté de compter les jours où je me suis levée sous un ciel bleu, et donc inévitablement avec un grand sourire sur le visage.

Chaque jour me faisait inévitablement repenser au mois de février de l’année passée, qui était tellement différent. Je me revoyais me replier sous mon gros manteau, le cou emmitouflé par mon énorme écharpe, mes bottes en caoutchouc battant la neige et mes mains enfoncées dans mes poches en polaire. Je marchais le plus rapidement possible, tout en faisant attention à ne pas glisser sur le verglas qui se cachait ci et là. Tout, autour de moi, était froid et gris, tout comme le ciel qui paraissait couvert d’une infinie couche de nuages sales. Je n’en pouvais plus de l’hiver, de la neige, et de toutes mes couches qui, d’une manière ou d’une autre, finissaient toujours par laisser passer un peu de froid.

Au début du mois, j’ai acheté un abonnement pour trois mois dans une salle de sport. Oui, moi ! Il me restait une carte Benefits de mon entreprise, avec une belle somme d’argent à dépenser avant le 15 février. Les possibilités étaient limitées et ça faisait déjà un bout de temps que je voulais reprendre le sport, alors j’ai saisi l’opportunité.

Avant ça, on peut compter sur les doigts de la main les moments qui m’ont vue dans une salle de sport sur toute ma vie. A dire vrai, ce n’était franchement pas un environnement qui me faisait rêver. J’avais peur des regards, et des gros balaises qui te font te sentir un peu minable. J’y ai été avec mon copain et, à mon grand étonnement, je me suis vite sentie à l’aise. On voit des personnes de tous les niveaux, alors forcément ça rassure.

Quand on travaille de chez soi comme je le fais maintenant, le sport est une dose de défoulement qu’on accueille plus facilement à bras ouverts.

En ce qui concerne le travail, d’ailleurs, le début n’est pas facile mais ça se lance petit à petit. J’espère pouvoir continuer dans cette voie et gagner bientôt un salaire décent. Il reste encore beaucoup d’inconnues et j’ai encore beaucoup de choses à déterminer, mais je veux croire que le chemin deviendra plus net au fur et à mesure que je m’y enfoncerai.

Quant aux voyages, février est resté au point mort. Tout comme le sera mars, si je ne craque pas dans les semaines qui viennent. J’essaie de ne pas trop dépenser d’argent pour le moment… Et j’attends avec impatience la mi-avril, pour pouvoir enfin décoller vers le Brésil !

Et pour vous aussi, l’hiver est passé vite ?

Pour lire mes What’s Up précédents :
What’s up #2 : Septembre, octobre et novembre
What’s up #1 : Juin, juillet et août

2 commentaires sur What’s up #3 : Décembre, janvier et février

  1. C’est super ton nouveau contrat et la salle de sport aussi haha (motivation quand tu nous tiens). J’espère que tu arriveras à te lancer, je te souhaite le meilleure <3 vivement ton voyage au Brésil!! Bisous

    • Merci beaucoup Mélanie, c’est super gentil :)! J’espère que ma motivation pour le sport me lâchera pas de sitôt ahah, mais pour l’instant ça a l’air d’aller :D. Je te souhaite tout le meilleur dans tes projets aussi ! Bisous bisous