Les lacs de Plitvice, où le vert rencontre le turquoise

Avouons-le : je ne suis pas vraiment une fille de la nature. Je pourrais marcher des heures dans des villes à admirer des rues et des bâtiments, mais je serai souvent très vite fatiguée de n’être entourée que de vert. C’est d’ailleurs ce que je disais à mes parents pendant toute mon adolescence quand ils me proposaient d’aller faire une balade : “le vert, c’est ennuyant. Marcher un peu ça va mais à un moment j’en ai marre de ne voir que du vert !”. Être loin de tout, loin des sons et de l’agitation de la ville, loin des briques et des tuiles, loin des magasins et des terrasses de café, ça m’ennuie. La nature, ça m’ennuie.

Enfin, ça c’est ce que je croyais jusqu’à il y a quelques années. Jusqu’à ce que je réalise qu’il y a nature et nature et qu’il ne faut pas tout mettre dans le même panier.

Alors même si je ne suis toujours pas une énorme fan des forêts de pins et des campagnes plates et vertes (désolée !), que marcher dans un bois ne me motivera que pendant une heure tout au plus et que l’idée de vivre à la campagne loin de tout m’oppresse énormément, il y a quand même une autre nature que j’apprécie beaucoup. J’aime la nature éblouissante et surprenante, celle remplie de magie, et celle qui est tellement grande et majestueuse qu’elle me rappelle à quel point je suis toute petite.

Quand il s’est avéré qu’une visite d’un parc naturel était une étape obligée et incontournable de nos vacances en Croatie, je ne savais pas à quoi m’attendre mais j’étais sûre qu’il fallait que je tente l’expérience. Nous avions choisi d’aller au parc naturel des lacs de Plitvice, un parc d’une superficie d’environ 29.000 hectares composé de 16 lacs connectés par des chutes d’eau, un peu comme un domino de lacs et de cascades. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et étant le plus grand et le plus ancien parc de Croatie, il avait de quoi donner envie d’y aller. Alors j’ai donné une chance à cette nature, avec grand plaisir et surtout beaucoup de curiosité.

Et au final …

Les lacs de Plitvice, ils font partie de cette nature dont je ne me lasse pas rapidement.

Mieux encore, à certains endroits, les lacs se parent d’une eau tellement turquoise qu’ils auraient pu m’ensorceler tant j’avais du mal à les quitter des yeux. Une eau d’un turquoise que je n’avais jamais vu dans la nature auparavant et dont je ne soupçonnais même pas l’eau d’être capable de se pourvoir.

Le parc national des lacs de Plitvice se situe à l’intérieur des terres croates, près de la frontière avec la Bosnie-Herzégovine et entre Zadar et Zagreb. L’accès au parc n’est pas donné, il coûte de 11 à 15€ par personne selon la saison (sans compter le parking payant) et si vous pensez vous baigner dans les eaux turquoises, passez votre chemin car c’est interdit. Le parc a deux entrées et plusieurs parcours de différentes longueurs, allant de 1-2h à environ 8h. Je ne me souviens pas quel parcours on a fait et on y a été complètement sans planifier à l’avance, mais on a eu la chance de commencer par l’entrée qui donne l’incroyable vue sur les cascades des lacs appelés “inférieurs” (la deuxième photo de l’article), qui était pour moi le meilleur de ce que j’ai vu dans le parc.

Le parc se visite à toute saison et j’imagine que chacune d’entre elle a sa pointe de magie, mais je l’ai visité en été et d’après les photos que j’ai vues sur internet, l’eau n’est malheureusement pas toujours aussi turquoise qu’à cette période.

Le seul point négatif du parc selon la grande fan de nature que je suis (hum hum), c’est qu’il est très facile de s’y perdre et de n’avoir aucune idée du temps qu’il nous reste à marcher avant de retrouver la civilisation. Le parc manque cruellement de panneaux et nous n’avions pas de plan avec nous. Et avec mon rapport particulier à la verdure, j’avoue que vers la fin j’ai commencé à me sentir oppressée par le manque d’information. Mais vu la beauté des paysages, c’est bon je les pardonne !